Voyage Désert d’Atacama : information, tourisme.
Géographie, climat, faune, flore, culture, régions, transports, circuits.
SITUATION GÉOGRAPHIQUE DU DÉSERT D’ATACAMA
Le désert d’Atacama est souvent associé avec San Pedro de Atacama alors que ce village n’est qu’un point dans cet immense désert. Il est toutefois un important point d’accès à quelques-uns des plus beaux paysages.
Les limites géographiques du désert d’Atacama varient selon les sources, et elles n’apparaîsent jamais bien clairement définies sur les cartes du Nord Chili. On peut néanmoins situer le désert de la cordillère de la Côte longeant le littoral à l’ouest aux contreforts des Andes à l’est, de la frontière avec le Pérou et la Bolivie au nord au 28e parallèle à la hauteur de Vallenar au sud; bien que certains poussent la limite sud jusqu’à la vallée de l’Elqui. Plus de 1.200 km d’Arica à La Serena en passant par Copiapó, un territoire immense, avec des variantes géographiques et climatiques.
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GÉOLOGIE DU DÉSERT D’ACATAMA
Du point de vue géologique, il s’agit d’un désert plutôt rocheux, rocailleux, avec peu d’endroits couverts de sable et de dunes. Le sous-sol regorge de salpêtre, cuivre, lithium et autres minerais, expliquant l’installation de nombreuses mines, comme celle de Chuquicamata par exemple. Cette dépression centrale entre cordillères, qui constitue l’essentiel du désert, se situe à une altitude moyenne de 2.000 mètres. Les Andes à partir de 3.500/4.000 mètres ne sont plus considérées comme faisant partie du désert d’Atacama, même si on y trouve encore une géomorphologie proche du désert. Le désert d’Atacama compte aussi quelques cours d’eau et des oasis, comme la vallée du fleuve Lluta près d’Arica, la Pampa del Tamarugal classée en réserve nationale, Matilla et Pica, à l’est d’Iquique. Pica est célèbre pour ses vergers de citronniers, manguiers, goyaviers, et le citron de Pica réputé le meilleur pour élaborer le Pisco Sour. Plusieurs grandes villes sont au bord du désert, toutes le long du Pacifique: Arica, Iquique et Antofagasta.
CLIMAT DU DÉSERT D’ATACAMA
Voici un paramètre à ne pas négliger avant de penser à votre voyage. Le désert d’Atacama est considéré comme le plus aride du monde. Certains secteurs n’auraient même jamais vu une goutte de pluie, selon les climatologues, et globalement les précipitations sont extrêmement faibles : moins de 50 mm de pluie par an en moyenne, 0,1 mm dans certains endroits. Le secteur le plus sec se situe au niveau du tropique du Capricorne, dans les environs d’Antofagasta.
L’absence de précipitations s’explique en partie par l’existence de deux barrières naturelles : la cordillère de la Côte, qui retient les nuages du Pacifique, et la cordillère des Andes, qui retient ceux venant du bassin amazonien. Un autre facteur important est celui des hautes et basses pressions, ainsi que le courant froid de Humboldt qui bloque la formation de gros nuages.
LA CAMANCHACA
Le secteur le moins aride du désert est la bande côtière où un phénomène climatique permet à certains végétaux de subsister : la camanchaca. C’est une sorte de brume matinale épaisse que les cactus ou certaines fougères captent avant qu’elle ne s’évapore au soleil. Plus étonnant, l’homme recueille cette brume avec un système ingénieux (les atrapanieblas ou captanieblas) permettant de capter l’eau et de la dériver vers des cuves pour la garder.
L’amplitude thermique est très forte entre le jour et à la nuit : jusqu’à 45°C le jour et jusqu’à –10° la nuit. La radiation solaire est très élevée. L’air si sec, l’absence de nuages, l’isolement et l’absence de pollution lumineuse ou humaine, l’altitude font du désert d’Atacama un lieu exceptionnel pour l’astronomie, avec un ciel que l’on dit limpide 350 jours par an. Des observatoires d’une grande importance scientifique sont installés, comme celui du Cerro Paranal au sud d’Antofagasta. Voir notre fiche : Quand partir au Chili.
FAUNE DU DÉSERT D’ATACAMA
Plusieurs espèces d’oiseaux sont présentes dans le désert, dès qu’il y a présence d’un peu d’eau : les flamants, les foulques. Et aussi des mammifères : vigognes, guanacos, lamas, renards, viscaches. Enfin, quelques reptiles. Certains animaux ne vivent pas dans le désert mais le traversent, comme l’homme depuis des temps immémoriaux.
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FLORE DU DÉSERT D’ATACAMA
La plante la plus répandue dans ce désert est le cactus. Quelques plans d’eau permettent le développement d’oasis avec une végétation abondante tels que des arbres fruitiers et des fleurs. Il y a aussi quelques plantes qui arrivent à vivre là où affleure un peu d’eau, ou lorsqu’il existe des nappes souterraines, peu profondes : alfafas, graminées, touffes d’herbes donnant une végétation de steppe, lichens, etc.
LORSQUE LE DÉSERT D’ATACAMA FLEURI…
Tous les 5 à 7 ans, un phénomène exceptionnel se produit à Atacama. Le désert le plus aride du monde se couvre de millions de fleurs. Plus de 200 espèces endémiques fleurissent durant l’hiver, dont certaines en danger d’extinction. La Griffe du Lion, fleur extrêmement rare, est la plus célèbre d’entre elles.
D’où viennent ces fleurs ? C’est en réalité des graines apportées par le vent, en attente depuis parfois plusieurs années. Elles se mettent à germer et couvrent le sol du désert d’un joli tapis de fleurs. Les deux endroits les plus spectaculaires pour admirer ce parterre fleuri sont les parcs nationaux Pan de Azúcar et Llanos de Challe, où fleurissent les cactus.
La floraison du désert s’explique par le phénomène El Niño. Ce dernier est dû à une surchauffe des courants marins du littoral du Chili, ce qui provoque une augmentation des précipitations. Il faut savoir que dans la IIIe Région d’Atacama (la capitale est Copiapó), il pleut rarement et certains endroits ne reçoivent pas une goutte de pluie durant deux ans voire beaucoup plus. Lorsque les averses se produisent, cela fait fleurir tout le désert, en général entre août et novembre, pendant l’hiver.
LES HOMMES DANS LE DÉSERT D’ATACAMA
Situé entre la cordillère des Andes et le Pacifique, étroit, le désert d’Atacama a toujours été traversé par l’homme, qui a besoin d’aller de la montagne à la mer. Beaucoup de peuples avaient domestiqué le lama, utilisé comme bête de charge dans des caravanes de transport. Des ethnies qui ont aussi laissé un témoignage graphique sur le flanc des collines : les géoglyphes, dont les archéologues n’ont pas percé tous les mystères.
Plus connus, les Incas n’hésitaient pas à traverser le désert pour régenter leur empire. Quant au mot « atacama », il viendrait de l’ethnie diaguita, qui s’était sédentarisée dans les vallées les plus fertiles.
Le désert d’Atacama est devenu, plus récemment, un haut lieu de compétition sportive pour le tout terrain. Plusieurs rallyes sont organisés, le dernier en date étant le Dakar, qui a placé plusieurs épreuves dans le désert.
HUMBERSTONE
C’est au XIXe siècle que le désert a acquis une importance économique et stratégique avec l’exploitation du salpêtre, de l’or, de l’argent, du fer, du cuivre, etc. Au moment des indépendances, une grande partie du désert d’Atacama était en territoires bolivien et péruvien. C’est après la guerre du Pacifique, de 1879 à 1893, qu’il est devenu quasi exclusivement chilien.
L’homme a construit villes et villages dans les endroits les moins hostiles du désert : le long de la côte et dans quelques vallées. Mais aussi en plein désert pour exploiter les mines et loger le personnel : Santa Laura et Humberstone en sont des témoignages classés Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. À l’est d’Iquique, Santa Laura était l’usine de salpêtre, Humberstone le village des ouvriers, ils ont fonctionné jusqu’en 1960. La mine de Chuquicamata est elle toujours en activité à côté de Calama : il s’agit de la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert au monde, dont le Chili est le premier producteur mondial.
LES QUATRE GRANDES RÉGIONS DU DÉSERT D’ATACAMA
REGION ARICA & PARINACOTA
Arica est la ville la plus au nord du Chili, à quelques kilomètres du Pérou, et la capitale de la XVe Région d’Arica et Parinacota. La région n’est chilienne que depuis la fin du XIXe siècle et la guerre du Pacifique. Elle a une identité indienne très forte et les plus beaux sites archéologiques du pays musée de San Miguel de Azapa, les mystérieux géoglyphes du désert, les ruines de forteresses incas, etc. La belle Arica jouit d’un climat agréable toute l’année, qui lui vaut le surnom de « ville de l’éternel printemps ».
Les vallées de Lluta et Azapa qui vont vers la cordillère sont dans le désert d’Atacama mais pas dans un climat désertique, elles sont jalonnées de jolis villages et de sites archéologiques. En sortant du désert, la route conduit vers Putre, le parc national Lauca, la réserve nationale Las Vicuñas et le Salar de Surire. En revenant dans le désert plus au sud, une oasis méconnue : la vallée de Codpa. La petite région d’Arica, créée en 2007, ne manque pas d’atouts.
REGION TARAPACA, IQUIQUE
Iquique est la capitale de la Ière Région de Tarapacá. C’est un grand port qui a pris son essor au XIXe siècle, au moment de l’exploitation et de l’exportation du salpêtre du désert d’Atacama. La Pampa del Tamarugal, qui couvre le désert de la région de Tarapacá, est particulièrement aride. Certaines zones sont totalement désertes, d’autres ont des installations minières. Mais on trouve aussi des sites très intéressants à visiter : Santa Laura et Humberstone, l’ancienne usine de salpêtre et son village classés Patrimoine mondial de l’humanité. Les oasis de Matilla et Pica, où l’on cueille les meilleurs citrons pour le pisco, les villages de La Tirana et La Huayca. Celui de Mamiña et ses eaux thermales. La colorée vallée de Camiña avec ses cultures en terrasses. Les secteurs classés réserve nationale Pampa del Tamarugal protégeant le tamarugo, l’un des rares arbustes capables de survivre dans le climat désertique, dont les racines peuvent puiser l’eau très profondément. D’incroyables sites de géoglyphes : le Géant d’Atacama du Cerro Unita, ceux de Cerro Pintados. Les étranges formes de cristaux blancs du Salar de Llamara, véritables fossiles non vivants. Une route internationale traverse le désert en direction d’Oruro en Bolivie, la n°15 : elle est jalonnée de villages, de beaux points de vue, s’élevant vers les hauts plateaux et des sommets andins, et permet d’accéder au magnifique parc national Volcan Isluga.
REGION ANTOFAGASTA
Sur le tropique du Capricorne, Antofagasta est la 5e ville la plus peuplée du Chili. C’est aussi la capitale de la IIe Région d’Antofagasta, la plus grande après le territoire antarctique et la plus large du Chili avec 380 km du Pacifique à la frontière argentine. Comme Iquique, la ville doit son essor aux riches minerais dont regorge le sous-sol du désert, surtout le cuivre de la mine de Chuquicamata près de Calama, la plus grande à ciel ouvert du monde, ouverte à la visite. L’autre richesse minière est le lithium, dont le deuxième plus grand gisement mondial est dans le Salar d’Atacama. Le désert d’Atacama a un air très sec, un ciel limpide presque tous les jours, pas ou peu de pollution atmosphérique ou visuelle, et offre donc des conditions optimales pour l’astronomie. L’un des plus importants observatoires au monde, celui de Cerro Paranal avec le très grand télescope (VLT), est à une centaine de kilomètres au sud de la ville.
C’est dans cette IIe Région qu’est situé le plus célèbre village du Nord Chili : San Pedro de Atacama qui ne manque pas d’atouts. Lire notre dossier spécial San Pedro de Atacama.
REGION ATACAMA, COPIAPÓ
Dans une vallée et non au bord du Pacifique, Copiapó est la capitale de la IIIe Région d’Atacama, qui elle aussi s’est développée avec l’exploitation minière. Le cuivre ou l’argent étaient embarqués du port de Chañaral, au nord de la région. Le littoral entre ces deux villes est jalonné de stations balnéaires. C’est là aussi que l’on a le plus de chances de voir un phénomène propre au désert d’Atacama : sa floraison. L’un de ces endroits magiques est le parc national côtier Pan de Azúcar, avec ses cactus, ses falaises et sa faune marine. Et le parc Llanos de Challe, au nord de Huasco. La Région d’Atacama offre aussi, plus à l’est dans la cordillère, les somptueux paysages du parc national Nevado de Tres Cruces et de la Laguna Verde.
TRANSPORTS: COMMENT SE RENDRE DANS LE DÉSERT D’ATACAMA
AVION: Plusieurs villes disposent d’un aéroport telles que Arica, Iquique, Calama, Antofagasta, Copiapó, dont l’aéroport se nomme Desierto de Atacama.
ROUTE: La Panaméricaine (route n°5) traverse tout le Nord du Chili, passant par les principales villes.
POSTES FRONTIÈRES: Paso Concordia avec le Pérou, Paso Chungará, Paso Colchane et Paso Salar de Ollagüe avec la Bolivie, Paso Jama, Paso Sico et Paso San Francisco avec l’Argentine.
CIRCUITS D’EXCEPTION
Chile Excepción vous propose de nombreux circuits dans le désert d’Atacama, avec des thématiques, des durées ou des styles de voyage permettant de répondre aux goûts de chacun :
Voyage de 19 jours dans le Nord, d’Arica à Copiapó en passant par San Pedro de Atacama : un circuit avec chauffeur guide permettant de connaître la côte Pacifique, des villages des Andes, des parcs nationaux, le désert, des volcans, les hauts plateaux et bien d’autres paysages fascinants.
Voyage de 9 jours dans le désert d’Atacama et à Valparaiso : avec chauffeur guide, tous les trésors autour de San Pedro de Atacama et étape finale dans le grand port du Pacifique.
Circuit de 10 jours autour de San Pedro de Atacama : voyage en autotour, avec étape finale à Valparaiso et possibilité d’extension d’une journée en Bolivie.
Trésors archéologiques du Nord Chili : un circuit de 12 jours avec guide qui combine la découverte de mystérieux géoglyphes et des ruines de forteresses incas avec l’immersion dans les paysages du désert d’Atacama et de la cordillère des Andes.
Observation des étoiles de Santiago au désert d’Atacama : un circuit astronomique de 10 jours dans l’une des meilleures régions au monde pour l’observation du ciel et des galaxies, le désert d’Atacama.
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