Géoglyphes, pétroglyphes et art rupestre, au Chili
Le Nord du Chili offre des sites exceptionnels : Géant d’Atacama, Cerro Pintados, Cerro Sombrero, Chug Chug…
GLOSSAIRE :
Pétroglyphe : dessin gravé sur la roche.
Géoglyphe : motifreprésenté à même le sol.
Peinture rupestre ou pictogramme : représentation élaborée à l’aide de pigments de couleur.
Les paysages du Nord du Chili sont jalonnés d’incroyables fresques : des géoglyphes sur le flanc des collines, des pétroglyphes et des pictogrammes sur des roches. Selon les scientifiques, il s’agit de la plus grande concentration de géoglyphes au monde, et pourtant on ignore presque tout sur leurs auteurs et leur signification. Au Chili, on compte 11 000 géoglyphes, dont 6 000 dans la région de Tarapacá. Cet art graphique formait un langage, un moyen de communication que l’homme moderne n’a pas encore réussi à traduire. Il n’a commencé à être étudié que dans la seconde moitié du XXe siècle et beaucoup de motifs fragiles avaient disparu ou été abîmés par l’activité humaine ou naturelle. Ce qui reste de ce patrimoine archéologique est aujourd’hui protégé, et restauré. Le géoglyphe le plus impressionnant est le Géant d’Atacama, à 16 km de Huara et 84 km d’Iquique. Le flanc ouest du Cerro Unita, en plein désert d’Atacama, est couvert d’une figure anthropomorphe de 86 m de haut, la plus grande au monde.
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Ce motif représente un homme avec un masque de félin, un bâton de commandement et des ornements en plume, peut-être un dieu, certainement un chef. Le géoglyphe est à la fois positif, par entassement de pierres, et négatif, par creusement de la terre. Le Géant d’Atacama aurait été réalisé par un peuple non identifié autour de l’an 1000 et présente l’avantage de pouvoir être vu facilement. 21 autres géoglyphes accompagnent le Géant sur cette montagne.
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Non loin du Géant, un autre site archéologique de première importance, le Cerro Pintados, au sud de Pozo Almonte et de la réserve nationale Pampa del Tamarugal, à l’ouest des oasis de Matilla et Pica. Cet ensemble d’environ 420 géoglyphes s’étendant sur 4 km est classé monument national. Comme des panneaux thématiques, les motifs représentent aussi bien des hommes que des animaux ou des figures géométriques. Les animaux les plus représentés sont les lamas, dessinés en file, formant une caravane, traditionnel moyen de transport de la région pendant des siècles.
Tout au Nord et à quelques kilomètres d’Arica a été aménagé un circuit archéologique des vallées d’Azapa et Lluta, avec l’installation de belvédères pour admirer les géoglyphes. Le musée archéologique San Miguel de Azapa présente de belles collections sur les peuples précolombiens de la région ainsi qu’un parc de pétroglyphes à l’extérieur.
Dans la vallée d’Azapa, le circuit conduit notamment au Cerro Sombrero avec plusieurs géoglyphes, dont le lama, sur 1000 m². La tête du lama a disparu et le géoglyphe daterait de la période tiwanaku, avant l’an 1000, sans certitude. Cette montagne a ensuite été transformée en lieu de rites païens/religieux : des croix ont été construites et font l’objet de cérémonies en mai, un rite catholique se mêlant à la tradition andine de la Pachamama, la mère-terre, et à la célébration du Machaq Mara, le nouvel an aymara, en juin. Un village existait juste à côté, daté de l’an 800 grâce aux ruines qui subsistent. Plus loin dans la vallée, l’ensemble appelé la Tropilla comprend plusieurs lamas avec leur guide orientés dans la même direction, probablement une représentation des caravanes de transport qui empruntaient cette vallée pour relier la côte et la montagne. Le Cerro Sagrado est un ensemble de figures anthropomorphes et zoomorphes, avec serpent, lézard, lama, oiseau. Tout près ont été retrouvés les restes d’un village et d’un cimetière incas.
Dans la vallée de Lluta, et plus précisément ceux de la Quebrada de Tiliviche et de Chiza se trouve un des sites les plus spectaculaires de la zone, celui des Hommes grands, des géants de 50 m accompagnés d’animaux. Ces géoglyphes ont été créés à partir d’une nouvelle technique, dite du raspaje, qui utilise et profite des caractéristiques morphologiques et géologiques du lieu, ainsi que des altérations des superficies, et notamment l’oxydation des sols du désert. Vu du ciel, la majesté de ces géoglyphes prend toute son ampleur. Les thèmes de ces géoglyphes sont souvent figuratifs.
Dans la même région, les géoglyphes de Chiza représententdes figures humaines, oiseaux et autres animaux créés avec de la roche volcanique sur un fond sableux, entre le V et le IXe siècle. Ce site fut également restauré par l’archéologue Luis Briones.
Les pétroglyphes de Tiliviche, gravés au sol dans la pierre, représentent des hommes et une caravane de camélidés, certainement des lamas. Situés à l’extrême Nord du Chili, entre Iquique et Arica, ils s’étendent sur 150 m de longueur. La date de leur confection et la civilisation qui en est à l’origine demeurent encore aujourd’hui un mystère. La forme dessinée témoigne cependant du lien très fort entre l’homme et le lama qui existe dans les régions andines depuis l’époque précolombienne.
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Cet ensemble pictural a fait l’objet de plusieurs interprétations différentes par les archéologues. Selon la piste la plus probable, il s’agirait d’une scène représentant un troupeau de lamas en pleine course, accompagnés d’un personnage anthropomorphe qui selon toute vraisemblance, serait un berger. Derrière ce troupeau en fuite, on distingue un autre personnage à l’allure humaine. Celui-ci pourrait représenter un Shaman, puisque son vêtement semble plus ample, comme une tunique sacrée. Il semble assez difficile d’affirmer avec certitude la signification de la suite de l’histoire, qu’il s’agisse d’une scène paisible ou d’une fuite hâtive et paniquée. En effet si le personnage est un Shaman, ses bras levés vers le ciel pourraient laisser penser à une supplication des Dieux. Il reste toutefois une certitude : le mystère de ces pétroglyphes est captivant.
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Les vestiges archéologiques de Cerro Sol de Aura apparaissent sur le flan de cette montagne située à 8 km au nord de Huara. On parle de géoglyphe, puisque les dessins en question sont de grande envergure et peuvent être mieux distingués depuis une longue distance. Ce sont, tout comme à Tiliviche, des excavations dans le sol qui représentent à la fois des figures anthropomorphiques, zoomorphiques mais aussi géométriques. Les dessins les plus impressionnants peuvent atteindre jusqu’à 100 m de longueur, et l’ensemble pictural couvre une surface de 2000 m².
Sur le site de Rosario ont été retrouvés des pétroglyphes qui, selon les archéologues, ont un caractère rituel lié à l’agriculture, aux caravanes, à des animaux sacrés comme le condor, le serpent et le lézard, et à des luttes territoriales.
Dans le secteur de Hierbas Buenas ou Yerbas Buenas se trouve l’un des plus grands centres de pétroglyphes de la zone de San Pedro de Atacama. Le site s’étend sur 500 m environ et se divise en trois parties. On recense une douzaine de pétroglyphes, dont l’emplacement respectif est indiqué sur une pancarte à l’entrée du site. Les gravures présentes sur les roches sont très variées : elles représentent la plupart du temps des oiseaux, des singes, des chiens, des lamas ou des figures anthropomorphes. On note de nombreuses gravures de camélidés : ces dessins permettaient non seulement de représenter ces animaux, mais également de capturer leur esprit.
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Taira-Tu Lan est un style qui fût créé entre les années 800 et 400 avant J-C. Composée de peinture et de gravure, la technique est appelée pictographie. Il se distingue facilement par la représentation de camélidés de profil avec des effets de transparence et de juxtaposition de figures. Il permet d’observer les premières images de domestications des lamas par les hommes. Les créateurs de ces peintures rupestres sont les bergers de l’époque, qui chassaient des animaux sauvages et élevaient des lamas. Le style Taira-Tulan est réparti sur tout le secteur de la pré-Cordillère en Amérique Latine. De nombreuses peintures Taira-Tu Lan ont notamment été retrouvés au Chili, dans la région d’Atacama.
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Au sud de San Pedro de Atacama, se trouve le templete de Tulán. Il est situé plus précisément dans le secteur de Peine, près du ruisseau Tulán au nord de la localité de Tilomonte. Les dernières fouilles archéologiques ont été marquées par la découverte de ce temple de petite taille au sein d’un monticule stratifié, daté de 900-400 av. J. C. Ce lieu, qui atteste des nombreux rituels funéraires d’enfants et de cérémonies religieuses, possède plusieurs structures contenant des pétroglyphes représentant principalement des camélidés. D’autres traces témoignant de la vie quotidienne y ont également été retrouvées.
Le parc archéologique de Chug Chug préserve sur plus de 15 000 hectares, près de 500 géoglyphes, répartis le long des anciennes routes caravanières des peuples premiers entre Calama et Quillagua. Il constitue la deuxième plus grande zone archéologique, abritant des géoglyphes représentant des formes humaines, géométriques et zoomorphes. Ils dateraient d’une période entre 1000 ans avant J.C. et 1550 ans après J.C.
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Les géoglyphes et pétroglyphes de Calartoco sont situés à proximité l’un de l’autre sur la Ruta 5 Norte, près de Quillagua, dans la municipalité de María Elena. Le premier comporte des géoglyphes sur les pentes des différentes collines près du Cerro La Encañada. Ils sont visibles de loin depuis la route. Le second possède de nombreux blocs rocheux comportant des figures anthropomorphes, zoomorphes et géométriques datant de la période entre 900 et 1500 ans après J.C. L’un des plus connus est celui représentant un chasseur portant une lance à fléchettes.
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Les pictogrammes de Vilacaurani se trouvent à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Putre, au point de rencontre entre le ravin de Putre et la rivière Lluta. On y retrouve diverses peintures, gravures et autres formes artistiques faites par les premiers hommes. Leur âge est estimé à plus de 5 000 ans. Déclarés Monument Historique depuis 1969, ces écritures pictographiques représentent des figures de camélidés, de félins, de la nature environnante et des formes humaines. Différents tons de rouge, d’ocre, de jaune, de noir et de blanc sont utilisés. Pour y accéder, il faut compter 2 à 3 heures de marche.
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