Les peuples originels du Chili

Certaines ethnies moins connues sont toujours présentes sur le territoire chilien comme les Diaguitas, les Collas, les Kawéskars ou encore les Yámanas.

 

Peuples du Nord du Chili

Les Diaguitas

Peuple Diaguita, Nord du Chili

L’origine de cette ethnie est vague, plusieurs théories les ont assimilés aux Quechuas et aux autochtones des vallées de Calchaquíes en Argentine. Les Diaguitas sont issus des vallées de Copiapó et de l’Elqui, tant du côté des Andes que de la côte. Les quelques milliers d’individus restants vivent aujourd’hui dans les vallées semi-arides de Huasco et Choapa.

Culture et peuple Diaguita, Nord du Chili

Ils vivaient essentiellement de l’élevage et de la culture de fruits et de légumes. Les communautés actuelles comme la Taucán de Chalinga et les Diaguita de Huasco Alto fonctionnent par communautés agricoles. Elles ont élargi leur champ d’activités en développant l’ethnotourisme, l’élevage de caprins, l’exploitation minière et surtout la reconquête et reconnaissance de leur artisanat, à savoir le tissage, la création de bijoux et la poterie.

Leurs traditions religieuses sont profondément enracinées et sont métissés avec les croyances chrétiennes. Plusieurs fêtes sont ainsi célebrées comme la Cruz de Mayo à Malaguín, la fête de la Vierge d’Andacollo à Chollay, la fête de Merced de Pinte, et la fête de la Vierge du Transito dans la ville homonyme. Les cérémonies de fertilité, rituels consacrés à la Pachamama et le Nouvel An propres aux cultures autochtones continuent d’être célébrés.

 

Les Collas

Peuple Collas, désert d'Atacama, Chili

Les Collas occupent une partie du désert d’Atacama, plus précisément dans les provinces de Chañaral, Copiapó et Tierra Amarilla. Ils vivaient autrefois dans les vallées rocheuses de la précordillère et de la puna d’Atacama. Si une partie de leurs descendants ont hérité de leurs terres, la majorité vit dans les zones urbaines. Ils représentent seulement 0,5% de la population indigène du Chili, avec moins de 3200 individus. Leur langue est multi-ethnique, basée sur de l’aymara, du kunza, du quechua et même du kákan des diaguitas du côté de l’Argentine.

L’organisation sociale des Collas était jadis basée sur le concept du « compadrazgo » c’est-à-dire, l’union par les liens du sang et de l’amitié entre les personnes d’une même localité. Ces groupes, tout comme les aymaras, vivaient de l’agriculture, de l’élevage de caprins et du textile à petite échelle, cette activité étant en effet assez caractéristique des populations andines.

 

Peuples du Sud du Chili

Les Kawéskars

Peuple Kawéskars, Terre de Feu

Également appelés Alacalufes, les Kawéskars sont un peuple nomade de la mer qui naviguait il y a plus de 6000 ans dans les eaux et canaux du le golfe du Penas au nord et de la péninsule de Brecknock, dans l’extrême sud du Chili. Leur nom signifierait ‘‘homme qui porte de la peau’’ dans leur langue. Leurs descendants se répartissent de manière disparate : Puerto Eden, Punta Arenas, et le reste de la population vit à Puerto Natales.

Les Kawéskars n’ont jamais été nombreux. Leur population s’est vu chuter au fil des décennies en raison de l‘arrivée de nouvelles maladies transmises par les colons espagnols. Leurs descendants représentent aujourd’hui 0,38 % de la population indigène du pays c’est-à-dire moins de 2600 individus.

Chasseurs-pêcheurs et cueilleurs, ils s’alimentaient principalement de lions de mer, d’oiseaux marins et de crustacés. Leurs canots, longs de 8 à 9 mètres, se construisaient à partir d’écorce de coigüe, de coquillages et de nerfs de baleine.
Leurs coutumes vestimentaires se composaient principalement de cape de cuir de lion de mer ou de cerf, de parures faites de coquillages et de plumes. Ils pratiquaient la peinture corporelle, avec des formes géométriques sur le visage et le corps.

 

Les Yámanas

Peuple de Patagonie chilienne

Le peuple Yámana, également appelé Yagán, est le plus austral au monde. Il occupait les eaux et les îles au sud de la Terre de Feu, entre le Cap Horn et le canal de Beagle mais aussi les îles Hoste, Picton, Navarino et Wollaston. Ils furent durant l’apogée de leur existence en perpetuel conflit avec les Selk’nam et les Kawéskars. L’arrivée des Européens et des Missions chrétiennes allaient conduire à la semi-extinction de leur ethnie. Seulement 0,24% de la population indigène du pays se sentent identifiés à l’identité Yámanas.

Ces chasseurs-cueilleurs passaient plus de temps sur leur anan (canot en écorce d’arbre) que sur terre. Leur grande résistance naturelle au froid était améliorée grâce à l’enduis de graisse de phoque sur leur corps, car ils portaient peu de vêtement. Leurs descendants vivent toujours de la pêche, mais également du travail artisanal dans la ville d’Ukika, sur l’île de Navarino.

Comme beaucoup d’ethnies australes, les Yámanas étaient des adeptes de la peinture corporelle. Des lignes et des cercles composaient la majorité de ces motifs blancs, rouges et noirs, qui variaient en fonction des occasions. Des bijoux faits en os d’oiseaux et de coquillages étaient portés aux chevilles et aux poignets.

 

Les Tehuelches

Les Tehuelches, également appelés Aónikenk ou encore Patagons, vivaient en Patagonie australe, sur des zones disparates entre le détroit de Magellan et le fleuve Río Negro, voir même un peu plus au nord vers le Río Chubut. La vingtaine de milliers de leurs descendants vivent surtout dans les estancias argentines dans les provinces de Chubut, Santa Cruz, Buenos Aires, Río Negro.

Ces semi-nomades changeaient de lieu de vie en fonction des saisons pour bénéficier des ressources qu’offrait la nature. Ils vivaient donc de la chasse à l’arc (guanacos, ñandu et renards principalement), mais aussi de la cueillette de fruits, de racines et de graines. Ils vivaient en tribus avec un chef appelé ‘‘Gownok’’ ou ‘‘Yank’’.

Leur habitat était une sorte d’auvent fait de peau de guanacos et de chevaux. Il leur arrivait de consommer du cheval lors de cérémonies religieuses, en guise de sacrifice. Les Tehuelches croyaient en un dieu créateur appelé ‘‘Kooch’’ et d’une multitude d’esprits terrestres tant bienveillants que maléfiques. Ils croyaient aussi en la vie après la mort, et enterraient leurs défunts en position fœtale en haut de collines avec divers objets et nourriture pour les accompagner durant leur voyage.

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