Les principaux volcans du Sud chilien
La zone volcanique du sud des Andes compte neuf champs volcaniques identifiés. D’une altitude plus basse que les volcans du nord du pays, les volcans du sud sont néanmoins bien plus actifs. Parmi eux, se produit en moyenne une éruption par an.
Le sud du Chili est connu comme étant à grande activité volcanique. Situé à Temuco, l’Observatoire Volcanologique des Andes du Sud – OVDAS – est l’un des centres d’observation les plus avancés du continent. En permanence, il surveille 45 volcans actifs du Chili. Faute de budget, tous les volcans ne peuvent être surveillés : les plus menaçants sont alors privilégiés. De nos jours, trois volcans font essentiellement l’objet de surveillance : les Nevados de Chillán, le Nevado los Banos et le volcan Copahue. Le volcan Villarrica et le volcan Llaima sont également considérés comme dangereux, et depuis le dernier important tremblement de terre en 2010, ils sont en alerte. Bien que ces derniers seraient les plus actifs, la dernière éruption en date la plus intense serait celle du volcan Quizapu.
RÉGION DE MAULE
Volcan Descabezado Grande 3 953 m et volcan Quizapu-Azul, 3788 m
Situé à la limite des provinces de Curicó et de Talca au sein de la région du Maule, le volcan Quizapu se trouve à seulement une trentaine de kilomètres de la frontière avec l’Argentine. Il appartient à la partie nord de la zone volcanique sud des Andes. Plus connu sous le nom de Cerro Azul, Quizapu a avant tout le nom de son cratère formé suite à une forte éruption à la moitié du XIXe siècle. On l’appelle alors aussi le Cerro del Medio – la colline du milieu – ou encore le Volcan nuevo – le nouveau volcan. Actif, il s’agit d’un stratovolcan dont les violentes éruptions qui ont eu lieu jusqu’en 1932 sont célèbres dans toute l’Amérique du Sud. Depuis cette dernière date, seuls de petits nuages de cendre et des fumerolles survolent le volcan. Son cratère est circulaire et ouvert sur la face nord, il mesure près de 500 mètres de diamètre. Quizapu comprend également de multiples cônes satellites et cônes de scories – cônes de cendres. Il est considéré comme le centre d’émission le plus actif du groupe volcanique auquel il appartient : les Descabezados.
Nevado de los Banos
Également connu sous le nom de Volcan Azufre-Planchón-Peteroa, le Nevado de los Banos est un groupe volcanique actif situé à la frontière entre le Chili et l’Argentine. Au Chili, il se situe au sein de la région du Maule, à proximité de la ville de Curicó. Du côté argentin, il se trouve à environ 300 km de la ville de Malargüe, dans la province de Mendoza. Au cours des 300 dernières années, 19 éruptions volcaniques lui sont comptées et reconnues comme plutôt violentes. Ce groupe de volcans andins se compose de trois sommets dont les altitudes sont différentes : au centre, le Peteroa (3820 m), au nord le Planchón (3977 m) et au sud l’Azufre (4107 m). Des fumerolles s’évaporent en continue depuis leur cime. Ce groupe volcanique abrite également des sources thermales, les Baños Azufre, ainsi que plusieurs glaciers à l’origine de nombreuses rivières. L’ascension du Peteroa est possible des deux côtés des Andes, dont les lagunes de Teno sont le point de départ du côté chilien.
RÉGION DE BIOBÍO
Nevados de Chillán
Les Nevados de Chillán forment un groupe volcanique composé de 18 volcans qui se seraient formés il y a environ 650 000 années. Les trois principaux volcans de cet ensemble sont le Volcan Nevado, également appelé le Cerro Blanco (3212 m), le Volcan Nuevo (3186 m) et le Volcan Chillán, connu sous le nom du Volcan Viejo (3186 m). Situés à l’est de la ville de Concepción, dans la région de Ñuble, cet ensemble de volcans est accompagné d’une zone géothermique. En activité explosive régulière depuis 2016, les Nevados de Chillán sont rarement visités. Pour les visiteurs, les Nevados de Chillán riment avec sport et détente, entre les stations de ski et les thermes, basées au pied du complexe volcanique.
Volcan Copahue, 2997 m
Situé à la frontière entre le Chili et l’Argentine, le Volcan Copahue se trouve à une centaine de kilomètres de la ville de Los Angeles. Il fait également partie du parc provincial Copahue situé dans la province de Neuquén, et il appartient au secteur Nord des Andes de la Patagonie. Un seul de ses nombreux cratères est de nos jours actif : le cratère El Agrio. Ce dernier a une profondeur d’environ 300 mètres, ses flancs sont abrupts. Son centre est occupé par un lac de 3 hectares dont la température oscille entre 30 et 40 degrés. Sa dernière grande éruption a eu lieu en 1992, mais en 2013, son importante activité sismique a déclenché l’alerte rouge du côté chilien, engendrant l’évacuation de l’ensemble des villages avoisinants le volcan dans un rayon de 25 km. L’ascension du volcan Copahue d’environ 900 mètres peut se faire à pied comme à cheval sur le flanc nord-est. Le panorama offre de superbes vues sur de nombreux lacs, lagunes, paysages d’araucarias et autres volcans environnants.
Volcan Antuco, 2979 m
L’Antuco est un stratovolcan situé au cœur du parc national Laguna del Laja dont il domine au sud-ouest la lagune homonyme. On le rencontre à environ 90 kilomètres de la ville de Los Angeles. En mapudungun, la langue des mapuche, « antu » signifie « le soleil » et « co » se traduit par « l’eau », soit l’Antuco se traduit par « l’eau du soleil ». Il appartient aux 25 volcans actifs les plus dangereux du Chili et dont l’OVDAS surveille de près. Sa dernière éruption en date est de 1911 et depuis 1739 lui sont enregistrés dix-sept éruptions, soit une tous les dix ans environ. L’Antuco se compose de deux cônes volcaniques. Connu également comme la tragédie de l’armée chilienne en temps de paix, 44 soldats et 1 sergent y ont perdu la vie en 2005 suite à une tempête de vent dont les températures auraient atteint les -25°C. Sous réserve de conditions climatiques, son ascension est de nos jours possible. Pour les amateurs de sport d’hiver, une station de ski existe également sur ses flancs.
RÉGION DE L’ARAUCANIE
Volcan Villarrica, 2847 m
Classé parmi les plus actifs et les plus dangereux du monde, le volcan Villarrica enregistre le plus grand nombre d’éruptions volcaniques d’Amérique du Sud. Volcan phare du Chili, il est situé dans la région des lacs et des volcans, au sud de Temuco, à proximité de la ville de Pucón et en bordure du lac homonyme. Appelé « Rucapillán » par les Mapuches, son nom se traduirait par « la maison du démon ». En effet, le Villarrica déverse en continu chaque jour de la lave, des cendres, et les fumées s’échappant du cratère témoignent son activité. L’ascension du volcan Villarica est possible toute l’année au départ de Pucón, elle permet l’accès de très près à son cratère. Ce dernier est ouvert sur 200 mètres de diamètre et la cime du volcan présente des neiges éternelles. Bien que la difficulté de l’ascension soit moyenne, une bonne condition physique est néanmoins requise, la présence d’un guide est fortement conseillée et le matériel adapté est nécessaire (piolet, masque à gaz…). Lorsque cela est possible, la descente se fait en luge, à toute vitesse sur les flancs enneigés.
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Volcan Llaima, 3125 m
Situé au cœur du parc national de Conguillío, le volcan Llaima est l’un des volcans les plus actifs du Chili, et même d’Amérique du Sud. En mapuche, son nom actuel se traduit par « veine de sang ». Il fut longtemps connu sous le nom de « Chañel », se traduisant par « Doigt » en langue mapuche, en raison de son importante altitude et de la forme pointue de son sommet. Chez les mapuches, le Llaima est associé au mal et serait source de cauchemars. Couvert de neiges éternelles et de glace, il a de nos jours à son compte plus d’une quarantaine de cratères. Son cratère principal est ouvert, et ses dimensions sont de 350 mètres de diamètre pour plus de 300 mètres de profondeur. Depuis 1994, des fumerolles sont en permanence actives et s’évaporent de la cime du Llaima. Distant de seulement un kilomètre, un sommet secondaire d’une altitude de 2920 mètres l’accompagne : le Pichillaima. Ce dernier est apparu à la suite d’une importante éruption, dont le volcan Llaima détient entre 1640 et 2009 à son compte, 48 éruptions. Son avant-dernière en date remonte au 1er janvier 2008, dont les habitants aiment aujourd’hui témoigner que le Llaima célébrait avec eux le passage à la nouvelle année. L’éruption de 1876 est à l’origine du paysage actuel environnant le volcan : environ 8000 kilomètres de magma s’est échappé et étendu sur plus de 9000 kilomètres de distance. Depuis Melipeuco ou bien depuis la station de ski Las Araucarias, l’ascension du volcan Llaima est possible et la présence d’un guide est vivement recommandée. En hiver, les visiteurs peuvent également profiter de Las Araucarias, la station de ski situé sur les flancs ouest du volcan.
Volcan Lanín, 3747 m
À la limite frontalière avec l’Argentine, le volcan Lanín appartient au parc national Villarrica du côté chilien et au parc national Lanín du côté argentin. Inactif depuis environ 540 ans avant J-C., c’est pour la première fois depuis sa dernière éruption, qu’en février 2017 des mouvements sismiques lui ont été enregistrés. En son sommet, un glacier occulte le cratère du volcan. Jusque dans les années 80, les glaciers présents sur la face nord étaient observables mais aujourd’hui seuls sont encore visibles ceux présents sur la face sud. Le Lanín est très apprécié par les alpinistes et par les amateurs d’activités sportives de haute montagne. L’ascension du volcan Lanin depuis la face nord est la plus accessible. Son accès se fait par le Paso Mamuil Malal entre les villes de Cararrehue au Chili et de Junín de los Andes en Argentine. Un véritable emblème pour les mapuches, le volcan Lanín est un site sacré dont le rôle serait d’unifier la société.
Volcan Sollipulli, 2282 m
Célèbre pour son cratère comblé par un glacier, le volcan Sollipulli se situe au cœur de la réserve nationale Villarrica, à proximité de la ville de Melipeuco dans la région de l’Araucanie. Les dimensions de son glacier sont impressionnantes : il s’étend de 4 sur 6 kilomètres et la glace atteint une épaisseur de 700 mètres. Son ascension commence aux portes de la réserve et dure environ 5-6 heures aller-retour, durant lesquelles se parcourent près de 20 kilomètres au total. Depuis le même accès, deux sentiers sont possibles. Les flancs du volcan sont couverts de cendres et de roches volcaniques. Son cône est de couleur rougeâtre. Avant d’atteindre le sommet de Sollipulli, le sentier traverse une forêt native et dense composée de de coihues, d’araucarias, de lengas et de ñirres. Actif, son éruption la plus importante date d’il y a environ 2900 ans et la dernière à son compte daterait de l’année 1200.
Volcan Lonquimay, 2865 m
Le volcan Lonquimay est un stratovolcan situé dans la région d’Araucanie, à proximité des villes de Malalcahuello et Lonquimay. Le volcan se trouve entre la réserve nationale de Malalcahuello et la réserve nationale de Nalcas, au cœur d’un paysage composé d’araucaria, de lengas, de coïgues et de hualle. Actif, sa dernière éruption date du 25 décembre 1988, celle-ci donnera le nom de son cratère : le cratère Navidad. Seules deux autres éruptions lui sont enregistrées, l’une en 1887 et l’autre en 1933. L’accès de son ascension se trouve au départ de Malacahuello. Deux sentiers sont possibles, le premier étant du côté sud, par la station de ski deCorralco, et le second passe par la réserve privée de la Laguna Blanca – Lagune Blanche.
Volcan Tolhuaca, 2806 m
Également nommé le Tolguaca, en langue mapuche son nom se traduit par « front de vache ». Situé au nord de la région de l’Araucanie, ce stratovolcan domine la laguna blanca et le paysage du parc national Tolhuaca. Ses flancs, couverts de forêts, sont en majeure partie composés d’araucarias et autres arbres endémiques de la région. Sa surface est érodée par la glace, témoin de son âge avancé bien qu’inconnu. Voisin du volcan Lonquimay, son ascension débute peu après la ville de Curacautín, au niveau de la lagune blanche. Au total, deux jours de marche sont nécessaires durant lesquels se parcourent aller-retour plus de onze kilomètres sur un dénivelé d’environ +1315 mètres. Un campement au pied du volcan est présent.
Volcan Batea Mahuida, 1948 m
Communément connu sous le nom de Cerro Batea Mahuida, il s’agit d’un stratovolcan éteint situé à la frontière entre l’Argentine et le Chili, à environ 130 kilomètres de la ville de Temuco. Son nom vient de la langue des mapuches, le mapudungun, selon laquelle « batea » se traduit par « inversée » et « Mahuida / Mawida » par montagne, soit « la montagne inversée ». La principale attraction de l’ascension du Batea Mahuida réside dans ses deux lagunes : l’une, la lagune del Arco se situant à ses pieds et l’autre, la lagune Batea Mahuida en son cratère. Depuis son sommet, il est possible d’observer de nombreux volcans chiliens avoisinants. C’est également à la cime du volcan que naît la rivière Bío Bío. En saison hivernale, il est couvert de neige et se transforme en un site idéal pour les amateurs de ski grâce à l’ouverture de la petite station argentine au niveau de la communauté de Puel. Des deux côtés frontaliers, son accès comme son ascension sont considérés faciles. Depuis le Chili, il faut compter une dizaine de kilomètres depuis le village d’Icalma pour arriver aux pieds du volcan Batea Mahuida. Son ascension peut se faire en une journée mais il est également possible de camper aux bords de la lagune del Arco.
RÉGION DES LACS
Volcan Osorno, 2652 m
Le majestueux volcan Osorno se trouve à proximité des villes de Llanquihue et Frutillar, à une quarantaine de kilomètres de Puerto Varas. Situé entre le lac Llanquihue et le lac Todos los Santos, il domine également les cascades de Petrohué et le parc national Vicente Pérez Rosales. Sa silhouette s’apparenterait selon les visiteurs au Mont Fuji au Japon. Considéré comme l’un des volcans les plus actifs du pays, aucune éruption ne lui est comptée depuis plus d’un siècle, sa dernière éruption daterait précisément de 1869. Charles Darwin aurait lui-même été témoin depuis l’île de Chiloé d’une éruption du volcan Osorno en 1835. En hiver, il est possible de profiter du calme des refuges et de la pratique du ski depuis la station “Volcán Osorno”. Une courte randonnée sur le flanc sud du volcan mène jusqu’au cratère Rouge puis cratère Noire. À 11 kilomètres de ces derniers, se trouve le petit village de Las Cascadas. En été, d’autres sentiers offrent diverses randonnées et points de vue. L’ascension du volcan Osorno s’effectue en 6-7 heures pour un dénivellée de 1262 m. Le sommet est coiffé d’un glacier. Il convient de partir avec un guide de montagne local et du matériel technique.
Volcan Calbuco, 2003 m
Issu de la région des lacs, le volcan Calbuco avoisine lui aussi le célèbre volcan Osorno. En Mapuche, « Calbuco » se traduit par « aguas azules ». Actif, c’est à la suite d’une quarantaine d’années d’inactivité qu’en avril 2015 eut lieu sa double éruption. La colonne éruptive s’est élevée à environ 10 kilomètres de hauteur. Considéré comme un volcan dit « tranquille », les signaux de son activité n’ont prévenu que deux heures avant le début de l’éruption. Développé au cours des 300 milles dernières années, nombreuses et violentes furent ses éruptions. Son profil actuel en reste le principal témoin. En son sommet, d’environ un kilomètre de diamètre, résident quelques petits glaciers entièrement recouverts par la neige durant la saison hivernale. L’ascension du volcan Cabuco débute dans la vallée de los Ulmos, au village d’Ensenada. Pour la montée, il faut compter environ six heures de marche.
Volcan Puntiagudo, 2493 m
Reconnaissable entre tous les volcans du Chili, le volcan Puntiagudo se démarque par la forme de sa cheminée volcanique formée à la suite d’une éruption entrainant une érosion glacière. C’est également de cette formation que lui vient son surnom, le « Cerro Cenizas ». La date de sa dernière éruption reste aujourd’hui encore inconnue, et l’unique éruption qui lui a été enregistrée serait en date de 1850. Situé entre le lac Rupanco et le lac Todos los Santos, il se trouve dans la région des lacs entre les villes de Puerto Varas et Puerto Octay, à une trentaine de kilomètres du volcan Osorno. Aux pieds du Puntiagudo prédomine un paysage de forêt valdivienne dans laquelle il est possible de rencontrer une faune endémique chilienne tels que des pudús, des putois ou encore des renards. Loin des sentiers battus, le volcan Puntiagudo est difficile d’accès.
Volcan Chaitén, 1500 m
Le nom Chaitén vient du mapudungun « chain-chaitun » qui se traduit par « la souche aux châtaignes ». Considéré comme éteint, le volcan Chaitén est entré par surprise en éruption le 2 mai 2008 ensevelissant entièrement la ville de Chaitén de cendres volcaniques et engendrant ainsi sa destruction. De nos jours, une nouvelle ville a été édifiée à proximité des ruines de celle-ci. On compte un unique décès dû à cet événement, et toute la population comme victime. Avant cette éruption, la dernière connue était datée vers 7400 ans avant J-C. Toutefois, à la suite de plusieurs études, d’autres auraient peut-être pu se produire il y a environ 250 ans. Cette éruption fut la plus importante du siècle dernier après l’éruption du volcan Quizapu en 1932. Contrairement aux volcans voisins, le Chaitén est dépourvu de glacier, il se compose de plusieurs dômes de lave. Son cratère principal mesure près de 3 kilomètres de diamètre. L’ascension du volcan Chaiten s’effectue en 1h30 pour 603 mètres de dénivelé.
Volcan Puyehue, 2236 m
En mapudungun, la langue des mapuches, « Hue » se traduit par le « lieu » et « puye » est une espèce de poisson. De là, le nom Puyehue signifie le « lieu des Puyes ». Ce stratovolcan appartient au parc national Puyehue, au cœur de la région des Fleuves. Recouverts de forêt valdivienne jusqu’à 1500 mètres d’altitude, ses flancs sont de pentes régulières. Son sommet souvent enneigé est de forme circulaire et mesure près de 2,5 kilomètres de diamètre. Actif, la première éruption du Puyehue daterait d’il y a 5000 ans environ. Sa dernière en date aurait eu lieu vers les années 860. À ne pas confondre, comme cela fut souvent le cas, avec son voisin le Cordón Caulle, qui est entré en éruption en 2011. Avec la Cordillera Nevada, le Cordón Caulle et le Puyehue se sont tous les trois unis. L’ascension du Puyehue est possible et accessible depuis le village de Puyehue.
Volcan Casablanca, 1990 m
Le Casablanca se situe au cœur de la région des Lacs, à environ 90 kilomètres de la ville d’Osorno. Également appelé Antillanca, « antu » se traduisant par « soleil » et « llanca » par « petites roches » en langue mapuche, ce stratovolcan appartient au parc national Puyehue. De forme conique, il domine le lac Puyehue et le lac Rupanco. Son cratère nommé Rayhuén, est quant à lui considéré comme explosif. Historiquement, aucune éruption ne lui est enregistré mais des témoins rocheux aux pieds du volcan indiquent que le Casablanca est tout comme ses volcans voisins, actif. Plusieurs sentiers de randonnées sur le volcan Casablanca sont possibles, mais en hiver il faudra penser aux raquettes car il est couvert de neige ; la pratique de sport d’hiver y est d’ailleurs très présente. Pour son ascension, le départ se fait à partir de la ville de Puyehue. Le niveau de difficulté est assez faible, et il est possible d’y passer une à plusieurs journées selon les envies.
Volcan Tronador, 3491 m
Situé à la frontière entre le Chili et l’Argentine, le volcan Tronador sépare le parc national de Nahuel Huapi du côté argentin du parc national Vincente Pérez Rosales du côté chilien. Le nom de ce volcan lui a été donné au XVIIIe siècle à la suite d’impressionnantes éruptions s’apparentant au bruit du tonnerre, Tronador se traduisant par « Tonnant ». Il se compose de trois sommets aux altitudes différentes, le Pico Chileno (3320 m), le Pico Argentino (3200 m) et enfin le sommet frontalier nommé le Pico Central (3491 m). Couvert de neige et de glace, environ sept glaciers couvriraient le volcan Tronador, essentiellement visible de nos jours sur son flanc sud. La saison estivale est la meilleure époque pour faire son ascension. Son accès se fait à partir de Peulla, il faut donc traverser le lac Todos los Santos depuis Petrohue. Il est éalement possible d’effectuer l’ascension du Cerro Tronador via l’Argentine au départ de Bariloche, puis de Pampa Linda.
RÉGION DE AYSÉN
Volcan Hudson, 1905 m
Généralement connu sous le nom de Cerro Hudson, ce stratovolcan se situe dans la région d’Aysen à moins de 150 kilomètres au sud de la ville de Coyhaique. Sa chaîne volcanique se situe entre les fjords patagons et contient en son intérieur un glacier drainant la vallée de la rivière Huemules. Actif, le diamètre de son cratère principal atteint 500 mètres de diamètre. Ses éruptions sont réputées comme étant explosives et violentes, elles seraient les plus dangereuses du pays. En octobre 1991, l’éruption du Hudson serait enregistrée comme la 2e plus importante éruption volcanique du XXe siècle dans l’histoire chilienne. Les cendres sont retombées jusqu’en Argentine, dans l’Océan Atlantique et ont même atteint les îles Malouines. La dernière date d’octobre 2011, où de nouvelles activités sismiques du volcan Hudson ont été enregistrées et suite auxquelles une partie de la population avoisinante a dû être évacuée.
Volcan Macá, 2300 m
Connu sous le nom de Cerro Macá, ce stratovolcan se trouve au nord du fjord Aisén, à l’est du canal Moraleda situé à environ une cinquantaine de kilomètres de Puerto Aysén. Recouvert par un glacier, le Macá se trouve sur la faille Liquiñe-Ofqui. Son cratère est une ellipse de plus d’un kilomètre de diamètre couvert par la glace. Ce volcan se serait édifié en trois temps dont la première phase remonterait à il y a près de 170 milles années. Son activité aurait été très intense durant les dernières 100 milles années. La dernière éruption enregistrée daterait d’il y a environ 200 ans et contrairement aux précédentes, elle ne fut pas si violente.
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