José Miguel Carrera, le révolutionnaire

Impossible de parler de l’Histoire de l’indépendance du Chili sans mentionner José Miguel Carrera, général de l’armée chilienne et homme politique, fervent défenseur de la libération du Chili dans les années 1810.

Portrait José Miguel Carrera
José Miguel Carrera est né le 15 octobre 1785 à Santiago. Avant de s’engager dans la cause séparatiste et indépendantiste, Carrera voyage en Espagne et sert dans les milices du Roi d’Espagne alors en guerre contre les troupes de Napoléon Bonaparte. De retour au Chili en 1811, il défend un projet politique radical et d’envergure : libérer le Chili du joug et de l’influence de la monarchie d’Espagne. On qualifie souvent son projet politique de « radical » face aux ambitions plus « modérées » d’indépendance associées à Bernardo O’Higgins, autre figure de l’indépendance du Chili. En recherche de gloire et de pouvoir, José Miguel Carrera est souvent décrit comme autoritaire et individualiste dans la conduite de son projet politique.

Buste du général José Miguel Carrera

Ainsi, en 1811, il se fait nommer Président de la nouvelle junte de gouvernement, fonctions qu’il occupera jusqu’en 1813. Dans l’exercice de ses fonctions, Carrera crée ce qui demeure les grands symboles de l’histoire chilienne : le premier drapeau tricolore bleu, blanc et jaune ainsi que le premier blason, représentant un homme et une femme autochtones accompagnés de symboles de liberté. Il participe aussi à la création de grandes institutions chiliennes : la Bibliothèque nationale et l’Institut national, le plus vieil établissement d’enseignement secondaire du Chili, établissement réservé exclusivement aux hommes jusqu’en 2021. Paradoxalement, il œuvre pour l’ouverture d’écoles publiques aux hommes et aux femmes, ce qui lui vaudra le qualificatif d’homme politique progressiste pour l’époque.

Ancien billet à l'éphigie du général Carrera

Il est aussi à l’origine du premier texte de nature constitutionnelle rédigé au Chili, en 1812, consacrant le processus d’indépendance du Chili vis-à-vis de toute influence extérieure.

« Aucun décret, providence ou ordonnance émanant d’une autorité ou d’un tribunal situé hors du territoire chilien n’aura de nouvel effet » article 5 du Règlement Constitutionnel de 1812.

Plan de reconquête du Chili par le général Carrera

En janvier 1814, Bernardo O’Higgins, nommé quelques mois plus tôt par la junte, le remplace en tant que général de l’armée et les deux rivaux vont jusqu’à s’affronter la même année au cours de la bataille de Tres Acequias. Leurs ambitions communes d’indépendance et de libération du Chili les rassemblent face à l’offensive des royalistes et soutiens espagnols en octobre 1814, dans la bataille surnommée « le désastre de Rancagua ». Le manque d’unité dans les forces indépendantistes, tout juste alliées, amènera la victoire au Royaume d’Espagne, ce qui conduit Carrera, sa famille, et des milliers de Chiliens anti-royalistes à s’exiler à Mendoza, en Argentine.

Derniers moments du général José Miguel Carrera

Poursuivant sa lutte dans les provinces unies, Carrera projette une révolution au Chili, récupéré par O’Higgins. Son rival y voit un danger, mobilise ses soutiens et envoie de l’argent en Argentine afin d’évincer Carrera. Il se fait trahir et est condamné à être fusillé. Il meurt ainsi à Mendoza, en 1821.

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