Les Rapa Nui

Ce peuple descend de diverses ethnies de l’Asie du Sud-Est, qui ont parcouru les eaux de l’océan Pacifique et ont découvert l’île de Pâques entre 400 et 900 après J.C., pour ensuite s’y installer.

 

L’histoire des Rapa Nui

L’origine des Rapa Nui reste floue. Initialement colonisée par des groupes de marins d’Asie du Sud-Est insulaire, l’île de Pâques a pris vie grâce au développement de sa population. Le premier roi, Hotu Matu’a, dirigeait d’une main de fer les fonctions religieuse et politique. Les descendants d’Hotu Matu’a sont devenus par la suite les chefs suprêmes, les Ariki Mau, des différentes tribus socialement stratifiées qui cohabitaient ensemble. Le culte des moais commença vers les années 1000, avec la construction de ces derniers et de plusieurs centres cérémoniels.

Les épisodes de famine, de déforestation, de guerres de clans et de gestion de l’île difficile ont perturbé l’ordre politique et le bien-être de ses habitants malgré une démographie en perpétuelle croissance. Les Rapa Nui ont subi diverses vagues de colonisation à travers les siècles de la part des colons européens. Ce sont eux qui ont fait connaître l’île au monde entier. Entre esclavagisme et épidémie de variole, les Rapa Nui ont subi de grandes souffrances aboutissant au déclin de leur société et de leur culture. Ce phénomène fut d’autant plus aggravé par l’arrivée des missionnaires catholiques.

En 1888, le marin Policarpo Toro prit possession de l’île de Pâques, sous l’approbation du gouvernement chilien. L’île fut louée à une entreprise, et ses habitants ont été employés à des fins lucratives dans l’élevage d’ovins.

Depuis 1966, les Rapa Nui sont reliés à la province de Valparaiso, obtenant ainsi le droit de vote ainsi que des papiers d’identité. Leur population actuelle est estimée à moins de 6 000 individus, dont plus de 2 000 vivant sur les terres chiliennes continentales. Le tourisme et la revalorisation du patrimoine culturel de l’île ont grandement amélioré la relation entre l’État chilien et les Rapa Nui. Ils revendiquent aujourd’hui le droit à une plus grande autonomie.

 

L’identité et la culture Rapa Nui

La culture Rapa Nui est basée originellement sur celles de leurs premiers colonisateurs, les austronésiens. De nombreuses similitudes ont été trouvées entre la culture Rapanui et la culture polynésienne (ces îles ayant également été colonisées par les austronésiens), elle possède toutefois, du fait de leur isolement géographique, des aspects uniques au monde. La transmission de leurs traditions entre générations se faisait de manière orale, d’où la découverte perpétuelle d’éléments culturels lors de recherches archéologiques. La culture Rapa Nui reste un mystère pour un grand nombre d’historiens et de scientifiques.

L’identité culturelle Rapa Nui trouve sa popularité parmi ses nombreux mythes, légendes et croyances. Les éléments culturels étaient en effet basés en majorité sur la spiritualité Rapa Nui. Les rites religieux étaient propices à toutes sortes de danses, de musiques, de peintures corporelles, de tatouages, d’apparats vestimentaires et d’appropriation de symboles.

Les principaux mythes et symboles
– Make Make, le dieu créateur
– Moai Kava Kava
– Mangai, symbole de protection
– Honu, la tortue Rapa Nui
– Les moais
– Manutara, l’oiseau sacré
– Tangata Manu, l’homme-oiseau
– Le Manu Piri
– Le Reimiro et l’Ao, ornements d’autorité

 

Festivités

Le Tapati Rapa Nui est l’événement le plus connu de l’île de Pâques. Signifiant ‘‘la semaine Rapanui’’, c’est un concentré de représentations artistiques et musicales, de compétitions sportives, artisanales, gastronomiques et agricoles qui s’organisent tous les ans lors des quinze premiers jours du mois de février en hommage à la culture Rapa Nui.

Pour en savoir plus :
Notre circuit pour découvrir l’île de Pâques