L’industrialisation du Chili

Le Chili s’industrialise par ses mines de nitrates, son modèle économique changeant, le pays doit répondre à de  nouveaux problèmes sociaux.

 

Le monopole mondial sur la vente de nitrates profite surtout aux intérêts privés de Thomas North

Humberstone

Le traité de paix qui clôt la guerre du Pacifique offre au Chili le monopole mondial sur la vente de nitrates naturels qui sont alors les meilleurs engrais. Mais les mines sont achetées pendant la guerre à bas prix par l’anglais Thomas North, le Chili ne fait de plus-value économique que sur les impôts qu’il lui prélève, et les ouvriers de ses mines travaillent dans des conditions dangereuses pour un salaire dérisoire. Ces éléments sont essentiels pour comprendre l’exacerbation des tensions sociales durant la période industrielle du Chili.

 

La présidence de José Balmaceda

Portrait de Balmaceda

En 1886, José Balmaceda est élu président et entame des réformes sociales de taille : hausse des salaires et amélioration des conditions de travail, nationalisations et travaux publics. Une guerre civile est alors orchestrée et financée par les perdants de ces réformes, les élites financières chiliennes alliées à North et la marine britannique. Ce conflit sanglant qui fait plus de 10 000 morts mène au renversement de Balmaceda et à son suicide en 1891. Le congrès reprend alors le pouvoir politique et peut dès lors bloquer à la majorité les décisions du président. Les partis politiques prennent donc de l’importance, ils se structurent. Beaucoup de cabinets issus de la bourgeoisie minière et de la propriété agricole se succèdent au pouvoir.

 

Mouvements sociaux des ouvriers et créations syndicales

Fresque à Iquique

L’ère industrielle du Chili connaît des enjeux similaires à ceux de la France ou de l’Allemagne au même stade de développement, avec le regroupement des ouvriers en ville au sein de grandes usines créant un exode rural et une division croissante des tâches qui accélère la production. Le travail est précarisé et puisqu’il n’existe pas de protection sociale, les ouvriers commencent à s’unir pour s’entraider en créant des structures syndicales, au tournant du XXe siècle. Les pires conditions de vie ouvrière se trouvent dans les mines de salpêtre du nord, où les travailleurs vivent sous le régime de l’encomienda, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas payés en monnaie chilienne mais en jetons utilisables uniquement dans le magasin du patron. C’est de cette misère qu’émerge Luis Emilio Recaberren, qui réforme le Parti socialiste ouvrier en Parti communiste en 1912, et qui aide à monter les constructions de syndicats partout au Chili pour défendre les intérêts ouvriers. C’est un temps où les mouvements sociaux se font entendre et réprimer très violemment, comme l’illustre la grève de 1907 à Iquique, durant laquelle l’armée tire sur la foule rassemblée dans l’école Santa María, tuant 3 000 personnes (des mineurs et membres de leur famille).

 

Période historique suivante : des réponses à la question sociale

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