Principales espèces rencontrées en Antarctique

Si seulement 43 espèces d’oiseaux vivent autour de la convergence antarctique, ce sont les animaux les plus visibles de cette zone. La famille des manchots est le symbole de l’Antarctique. Ce sont aussi les plus aquatiques des oiseaux marins. La plupart des espèces de manchots peuvent rester émergées entre 5 et 7 minutes, à l’exception du manchot empereur, capable de plonger pendant plus de 18 minutes et à une profondeur maximale de 630 m.

 

Gorfou doré – Pingüino macaroni (Eudyptes chrysolophus)

Gorfou doré © Liam Quinn
Cette espèce de manchot vit principalement sur la péninsule Antarctique et sur les îles Shetland du Sud, mais il est également présent sur les îles Kerguelen. Sa tête et son cou sont noir, et forment un contraste avec les longues houppettes jaunes qu’il possède sur le haut de la tête. Il se nourrit principalement de krill et il est très similaire au gorfou sauteur, bien qu’un peu plus grand (environ 70 cm de hauteur). De plus, ses houppettes se rejoignent au devant de sa tête et leur couleur tire davantage sur l’orange que son compagnon le sauteur.

 

Gorfou sauteur – Pingüino de penacho amarillo (Eudyptes chrysocome)

Gorfou sauteur © Liam Quinn
Il installe généralement son nid en hauteur, sur des promontoires ou des falaises, qu’il rejoint par de petits bonds, d’où son nom de gorfou sauteur. Par rapport à d’autres manchots, il est d’une grande agilité à terre. On le trouve au sud de l’Argentine, en Terre de Feu, dans les îles subantarctiques françaises (archipel Crozet, îles Kerguelen, île Saint Paul et Amsterdam), anglaises (îles Malouines, île Tristan Da Cunha et île Gough), australiennes (îles Macquarie, Heard et McDonald) et néo-zélandaises (îles Auckland, Campbell, Antipodes).

 

Manchot adélie – Pingüino adelaida (Pygoscelis adeliae)

Manchot Adélie
On identifie le manchot adélie à son œil cerclé de blanc. Il mesure 70 à 80 cm, et son poids varie de 3 à 7 kg. Il fait partie de la même famille que le manchot papou et le manchot à jugulaire. Ses plumes sont néanmoins plus longues et recouvrent une grande partie de son bec, car il vit sous des latitudes plus froides. Il s’agit du seul manchot, avec l’empereur, à vivre sur le continent antarctique et sa banquise. Les autres espèces habitent les îles subantarctiques et archipels des mers australes. La plus grande colonie peuple l’île de Ross. Quelques individus sont également présents dans les îles Shetland du Sud, Orcades du Sud et Sandwich du Sud.

 

Manchot à jugulaire – Pingüino barbijo (Pygoscelis antarctica)

Manchots à jugulaire, îles Shetland du Sud © headlessmonk
Son nom provient de la ligne noire tracée sous son menton. Il est de taille moyenne, entre 65 à 80 cm, et pèse autour de 4 kg. Sa population nombreuse habite principalement les îles Sandwich du Sud, sur lesquelles 5 millions de couples sont réunis. On le trouve également sur les îles Shetland du Sud, Orcades du Sud et en Géorgie du Sud. Ils sont bruyants, agressifs et s’entendent peu avec les autres espèces. Une fois la ponte effectuée, la femelle part en mer se nourrir et laisse l’œuf au mâle. Les deux parents alternent ensuite pêche et protection du poussin.

 

Manchot de Magellan – Pingüino de Magallanes (spheniscus magellicanus)

Manchots de Magellan
On l’identifie à la rayure noire en forme de fer à cheval qu’il porte sur son ventre blanc. Sa tête est noire et entourée d’une bande blanche. Il mesure en moyenne 70 cm et pèse entre 4 et 5 kg. La population des manchots de Magellan se répartie entre les îles Malouines, les côtes Sud de l’Argentine, la Terre de Feu, l’île des États et au Cap Horn, les côtes Sud du Chili, notamment sur l’île de Chiloé et à Punta Arenas, ainsi que dans les îles Juan Fernandez.

 

Manchot papou – Pingüino papúa (Pygoscelis papua)

Manchot papou, Géorgie du Sud
On le reconnaît à son bec orange fin ainsi qu’à ses yeux surmontés d’une tâche blanche en forme de triangle. Il mesure entre 50 et 90 cm, et pèse entre 4 et 8 kg. Contrairement aux manchots Adélie et à jugulaire, il nidifie sur des sites sans neige. Sous l’eau, c’est le plus rapide de tous les manchots, avec une vitesse de 35 km/h en plongée. Le manchot papou peuple la péninsule antarctique et les îles sub-antarctiques : Sandwich du Sud, Shetland du Sud, Orcades du Sud, Malouines (colonie principale), Kerguelen, Macquarie, Heard et McDonald. On le trouve aussi en Géorgie du Sud ainsi que sur les archipels du Crozet et du Prince-Édouard.

 

Manchot royal – Pingüino rey (Aptenodytes patagonicus)

Le manchot royal, Pingüinos rey - Géorgie du Sud © Peter Akers
On trouve ses principales colonies dans les îles australes Kerguelen et sur l’archipel Crozet. Le manchot royal est élancé, avec une taille de 85 à 95 cm pour 8 à 17 kg. Ce sont des animaux grégaires vivant en immenses colonies de plusieurs milliers d’individus. Les manchots royaux ne peuvent donner naissance qu’à deux petits tous les trois ans : 15 à 18 mois sont en effet nécessaires pour élever l’unique poussin. La mue se fait entre le 10ème et 13ème mois, permettant alors au petit de se lancer à l’eau. On trouve une petite et unique colonie en Terre de Feu chilienne sur la côte de Bahia Inutil. Afin de les protéger, ce lieu a été transformé en parc.

 

Manchot empereur – Pingüino emperador (Aptenodytes forsteri)

Manchots empereur © Lynn Woodworth
C’est le plus grand et le plus majestueux des manchots. Le manchot empereur mesure de 1 m à 1,30 m pour une trentaine de kilos, c’est un animal très gracieux. Son cycle de reproduction s’organise à l’inverse de celui des autres espèces. Lorsque l’hiver arrive, et que les autres manchots migrent vers des climats moins rudes, l’empereur se hisse sur la banquise et entame sa pérégrination, en files interminables, vers son lieu d’accouplement. Après de voluptueuses parades nuptiales, la femelle pond un œuf qu’elle confie au mâle, et reprend sa lente marche vers l’océan pour se nourrir. Pendant ce temps, le père affronte la nuit polaire et le blizzard glacé, l’œuf sur ses pattes. Ses quatre couches de plumes et sa graisse lui assure sa survie, et en font un exemple unique d’adaptation au froid et au jeûne. Le mâle perdra la moitié de son poids avant le retour de sa compagne, qui coïncide avec l’éclosion de l’œuf. Il peut alors confier le poussin à sa mère et partir à son tour s’alimenter. Il n’existe que quelques dizaines de colonies de manchots empereur, avec un nombre estimé entre 200 000 et 400 000 couples, bien moins que chez les autres espèces qui se comptent pour certaines en millions.

 

Les oiseaux plus légers peuvent voler au-dessus des mers les plus australes du monde, tout en vivant souvent de la pêche comme leurs congénères manchots.

 

Albatros à sourcils noirs – Albatros de ceja negra (Thalassarche melanophrys)

Albatros à sourcils noirs ©Peter Akers
Il passe la plupart de son temps dans les airs, et possède un vol plané impressionnant qui lui permet de rester en l’air en faisant un minimum d’efforts. Les albatros vivent en haute mer et ne retournent sur terre que pour y pondre. Ils suivent souvent les bateaux pour profiter des courants d’airs produits par les navires. Il parcourt de très longues distances et peut voler sur plus de 1000 km à des vitesses atteignant 90 km/h. C’est un oiseau de grande taille, dont l’envergure peut atteindre plus de 3,5 m : c’est le cas de l’albatros hurleur, appelé également grand albatros. Sa vie amoureuse est digne des plus beaux contes de fées : le couple, après plusieurs années de parade nuptiale complexe et spectaculaire, se forme pour la vie. Chaque année, un seul œuf est pondu, à la fin du printemps ou au début de l’été austral. Le jeune albatros, lorsqu’il aura pris son envol, restera les sept premières années de sa vie en mer. Il reviendra ensuite à terre pour y former à son tour un couple. Les albatros à sourcils noirs peuvent vivre jusqu’à 47 ans.

 

Goéland Dominicain – gaviota cocinera (larus dominicanus)

Goéland Dominicain, Gaviota cocinera
Le goéland dominicain appartient à la famille des mouettes. C’est un oiseau côtier, mais il peut néanmoins parcourir d’importantes distances en mer lors de sa migration. Il s’agit tout comme le labbe d’un prédateur, même s’il est moins féroce que ce dernier. Sa particularité est d’être un opportuniste qui s’alimente surtout de choses qu’il trouve sur le sol ou à la surface de l’eau. C’est également un très bon nageur de surface.

 

Pétrel géant antarctique – Petrel gigante antárctico (Macronectes giganteus)

Pétrel géant antarctique © Liam Quinn
La plupart des pétrels sont de taille petite à moyenne, excepté le pétrel géant antarctique, qui mesure de 84 à 99 cm de long pour une envergure de 185 à 213 cm. Il vit en haute mer tout au long de l’année et ne vient en général à terre que pour y pondre. Il est sociable et certaines espèces forment d’immenses colonies pendant la période de reproduction. Il pond généralement dans un trou ou une crevasse, mais quelques espèces comme celle du pétrel géant nidifient sur les galets. Alors que le pétrel s’alimente de plancton, calmars, crustacés et petits poissons qu’il pêche en surface, le pétrel géant peut également manger des œufs et des petits d’autres espèces. On ne le rencontre que dans l’hémisphère Sud, car il niche dans les régions polaires, antarctique et subantarctique, telles que les îles Malouines, les îles situées au large de la Patagonie, la Géorgie du Sud, l’île Gough, les îles Orcades du Sud, les îles Shetland du Sud et même sur le continent Antarctique.

 

Pétrel plongeur ou Puffinures – Pelecanoides (Pelecanoididae)

Pétrel plongeur ou Puffinures

On ne trouve cette espèce de pétrel que dans l’hémisphère Sud. Ce sont des oiseaux de petite taille, avec une envergure de 35 cm et leur bec est surmonté de tubes naseaux. Les pétrels plongeurs ne volant pas très bien, ils ne s’aventurent donc pas très loin. Ils se nourrissent presque uniquement de petits poissons qu’ils attrapent sous l’eau car, en plongeant depuis la surface, ils peuvent se propulser jusqu’à 30 m.

 

Pétrel tempête ou Océanite tempête – Paíño europeo (Hydrobates pelagicus)

 Pétrel tempête ou Océanite tempête

C’est le plus petit des oiseaux marins, il est de la taille d’une hirondelle. On l’appelle également océanite car il passe la plus grande partie de sa vie au-dessus de l’océan. Il a pour habitude de se rassembler en nombre dans le sillage des navires par gros temps. On dit qu’il est annonciateur de tempête ou que son attroupement représente les âmes des marins perdus en mer.

 

Petit Chionis (Chionis Minor)

 Petit Chionis

Il s’agit du charognard antarctique, les chionis mangent tout ce qui est d’origine organique. On le trouve dans la péninsule antarctique et dans les îles subantarctiques. On peut le rencontrer sur les côtes, mais aussi au milieu de colonies de manchots, au moment où ceux-ci se reproduisent.

 

Labbe antarctique ou Skua antarctique – Págalo subantártico (Stercorarius Antarctica ou Catharacta antarctica)

Skua ou Labbe Antarctique, île de Goudin © Claudio Suter
Il existe deux sortes de labbes antarctiques. L’un est trapu, de couleur marron, est pourvu d’un puissant bec crochu et de fortes serres sur ses pieds palmés. L’autre, plus petit, présente une tête et un corps gris contrastant avec son dos de couleur sombre. Le labbe est un féroce prédateur qui vit en haute mer. On le trouve sur les côtes, surtout en période de reproduction. Son nombre important le rend potentiellement dangereux pour les autres espèces. Le labbe pond à terre mais ne nidifie pas en colonie, et protège ses œufs et ses petits avec agressivité.

 

Cormoran – Cormorán (Phalacrocoracidae)

Cormoran de Bougainville, île de Ross, Antarctique © Angela Phangsoa
En Antarctique, le cormoran est noir et blanc. C’est un oiseau expert en plongée sous-marine, qui peut plonger à plus de 40 m de profondeur. C’est un oiseau côtier qui est aussi à l’aise dans l’eau que dans l’air. En période de reproduction on le trouve sur le continent austral mais aussi dans l’archipel de Kerguelen, Crozet, sur l’île Macquarie ou en Géorgie du Sud. Les cormorans sont parfois apprivoisés et dressés pour la pêche.

 

Sterne antarctique – Gaviotín antárctico (Sterna vittana)

Sterne Antarctique © Joyce Sinclair

Cet oiseau, qui mesure entre 31 et 38 cm, peut parcourir de très longues distances lors de sa migration annuelle. Son plumage est gris pâle et blanc. Son principale prédateur est le labbe. La sterne antarctique reste toute l’année dans l’hémisphère Sud, nidifiant sur les côtes au milieu des galets.

 

Pipit antarctique – Cachirla antártica (Anthus antarcticus)

Pipit antarctique, Cachirla antártica © Brian.Gratwicke
Seul oiseau chanteur natif de la région Antarctique, on le trouve en Géorgie du Sud. Pour ne pas être importuné, il se niche dans le tussock et la végétation où il est très difficile à repérer. C’est l’un des rares oiseaux non marins de la région.

 

Canard à queue pointue – Pato maicero o Pato jergón (chili) (Anas Georgica)

Canard à queue pointue © Shanthanu Bhardwaj
Cette espèce de canard est endémique d’Amérique du Sud, on en trouve du Brésil jusqu’au Sud du Chili et de l’Argentine, et jusqu’aux îles Géorgie du Sud. Habitant dans les lacs d’eau douce, il mesure environ 39 cm et doit son nom à sa longue queue pointue.

 

Les autres habitants les plus typiques de l’Antarctique sont les mammifères marins. Phoques, otaries et morses, de la famille des pinnipèdes, allaitent leurs petits, et se distinguent en cela des manchots qui couvent leurs œufs.

 

Éléphant de mer du sud – Elefante marino del sur (Mirounga leonina)

Elephant de mer du sud © Peter Akers
L’éléphant de mer est la plus importante des espèces de phoques du monde. Son museau est en forme de trompe, caractéristique que l’on ne retrouve chez aucun autre pinnipède et qui lui donne son nom. Le mâle grandit jusqu’à 6 m de longueur et peut peser jusqu’à 3 600 kg, la femelle est plus petite, mesurant 3,6 m pour 900 kg. Elle allaite son petit pendant un mois, qui grossit de 9 kg par jour.

 

Léopard des mers – Foca leopardo (Hydrurga leptonyx)

Leopard des mers

Ce phoque est un prédateur et c’est le seul de l’Antarctique qui consomme régulièrement des proies de sang chaud. Sa nourriture se compose de manchots, de poissons, de krill et même parfois de bébés phoques. Chez cette espèce, les mâles et les femelles sont à peu près de la même taille, même si la femelle est un peu plus grande que son partenaire masculin. Ces animaux sont plutôt solitaires, et il est rare de croiser deux d’entre eux dans la même zone. Certains léopards des mers passent l’hiver près des îles subantarctiques comme celles de Géorgie du Sud et de Macquarie, d’autres ont parfois été rencontrés dans le Sud de l’Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et en Amérique du Sud.

 

Otarie de Kerguelen ou otarie à fourrure antarctique – Lobo marino antártico (Arctocephalus gazella)

 Otarie de Kerguelen ou otarie à fourrure antarctique Evelyn Pfeiffer

La grande majorité des otaries à fourrure se reproduit en Géorgie du Sud. Le mâle est beaucoup plus grand que la femelle, il pèse 180 kg pour seulement 50 kg chez la femelle. Les mâles commencent à arriver en septembre ou en octobre afin d’établir leur territoire. Les femelles arrivent quant à elles fin novembre, et donnent généralement naissance à leur petit entre deux et quatre jours après leur arrivée sur les plages. Des harems se forment et les mâles protègent agressivement leurs compagnes. À la fin du mois de janvier, les harems commencent à se disloquer et les animaux vont se nourrir en mer. Au début du mois d’avril, lorsque l’hiver arrive, les animaux migrent vers le nord où les eaux sont plus chaudes. L’otarie peut plonger jusqu’à 50 m de profondeur et se nourrit principalement de krill (une espèce de crevette). Après la découverte des colonies d’otaries au XVIIIe siècle, cette espèce avait quasiment disparue jusqu’à la mise en place d’une législation drastique permettant le repeuplement de cette espèce.

 

Phoque crabier – Foca cangrejera (Lobodon carcinophaga)

Phoque crabier © Jamie Scherbeijn

C’est une espèce qui compte aujourd’hui entre 30 et 70 millions d’individus, et qui s’est beaucoup développée ces dernières décennies, notamment du fait de la diminution du nombre de baleines dans les eaux antarctiques. À l’âge adulte, les mâles et les femelles sont sensiblement de la même taille, environ 2,7 m de long pour 227 kg en moyenne. Sa nourriture est essentiellement composée de krill, et non pas de crabes comme son nom l’indique. Il est parfois appelé phoque blanc à cause de son pelage. Les femelles mettent bas sur la banquise dérivante entre septembre et novembre. Cette espèce de phoque ne vit pas en colonie mais on le trouve en grand nombre sur la mer de Ross et la péninsule antarctique.

 

Phoque de Ross – Foca de Ross (Ommatophoca rossii)

Phoque de Ross © Elliott Neep
Il s’agit probablement du phoque le moins connu de tous les pinnipèdes. C’est un animal solitaire qui est difficile à apercevoir car vivant dans la banquise impénétrable le long du continent Antarctique. Cette espèce fut pour la première fois décrite par le capitaine James Clark Ross au cours de son expédition de 1839 à 1943. Il s’agit d’un des plus petits phoques qui existe, avec 2,8 m de longueur en moyenne. Il possède une anatomie particulière avec des nageoires particulièrement développées comparées aux autres phoques.

 

La famille des cétacés regroupe les baleines, les dauphins et les marsouins. Ils ont la particularité de vivre complètement dans l’eau mais de respirer dans l’air. Elles sont capables d’échanger 85% de l’air contenu dans leurs poumons à chaque inspiration, alors que chez l’humain par exemple, cet échange ne se réalise qu’à hauteur de 15 à 20%.

 

Bérardie d’Arnoux – Zifio de Arnoux (Berardius)

Bérardie d'Arnoux © Soler97
Il s’agit d’un animal gris mesurant 9 m de long environ pouvant peser jusqu’à 7 tonnes. On trouve cette espèce en Géorgie du Sud ou dans la péninsule antarctique. La Bérardie d’Arnoux possède ainsi un bec et un melon particulièrement long et proéminent en comparaison de la baleine à bec commune. Dans la famille des baleines à bec, elle est celle qui a été le moins observée.

 

Dauphin de Commerson – Delfíno Pío ou Tonina overa (Cephalorhynchus commersonii)

Dauphin de Commerson, Delfíno Pío
Ce dauphin, qui ne mesure pas plus de 145 cm, vit lui aussi dans les eaux peu profondes de l’hémisphère Sud. Il fut décrit pour la première fois par Philibert Commerson, qui faisait partie de l’expédition de Alfred de Bougainville. L’espèce existe dans 2 zones : on trouve la plus grande partie de la population de ce dauphin sur les côtes d’Argentine, dans le détroit de Magellan, et près des îles Malouines. La deuxième zone est celle autour des îles Kerguelen, située à plus de 8000 km de la première.

 

Dauphin sablier – Delfín cruzado (Lagenorhynchus cruciger)

Dauphin Sablier © Littlechay
C’est un petit dauphin que l’on trouve dans les eaux antarctiques et subantarctiques telles que celles des îles Kerguelen, de Géorgie du Sud et des îles Malouines. Il est communément appelé la « vache marine » par les baleiniers pour ses tâches noires et blanches. Les adultes peuvent mesurer jusqu’à 1,8 m et peser entre 90 et 120 kg. On estime sa population à environ 140 000 individus. Il s’agit du dauphin le plus méridional, il a déjà été observé au niveau de Valparaiso au Chili.

 

Orque – Orca (Orcinus orca)

Orque © Jan Smith

C’est le plus grand des dauphins et le plus facilement reconnaissable des cétacés grâce à sa couleur noire et blanche et son grand aileron dorsal pointu. Il mesure entre 7 et 9 m de long. Les orques voyagent principalement en groupes de 5 à 20 animaux, très solidaires entre eux pour chasser comme lorsqu’un animal du groupe est malade. Ce sont de redoutables prédateurs et ils se nourrissent d’une large variété de proies, telles que des calmars, des requins, des raies, des poissons, des oiseaux marins, des phoques et même d’autres cétacés. On observe parfois des orques attaquant des baleines, à la manière d’une horde de loups. On peut aussi parfois les voir depuis des bateaux lorsqu’ils usent de leur technique particulière, qui consiste à se jeter hors de l’eau pour repérer visuellement ses proies. Depuis la terre le lieu le plus célèbre pour les apercevoir est la pointe nord de la péninsule Valdès en Argentine.

 

Baleine à bosse – Ballena jorobada (Megaptera novaeangliae)

Baleine à bosse © Erwin Vermeulen

Cette espèce ne fait pas partie de l’espèce des rorquals, elle n’en présente ainsi pas les mêmes caractéristiques. Il ne s’agit pas d’un animal longiligne, il est moins long mais peut peser jusqu’à 50 tonnes. Ses particularités physiques et son comportement rendent cette baleine aisément identifiable : elle est de couleur noire ou gris foncé avec la gorge, le ventre et certaines de ses nageoires de couleur blanche. De plus, sa tête porte de nombreux tubercules. Il s’agit d’un animal curieux qui vient régulièrement nager autour des bateaux. Ces baleines sont aussi connues pour communiquer entre elles par de longs chants plaintifs. Comme tous les cétacés, la baleine à bosse a fait l’objet d’une pêche intensive, il ne reste donc que quelques groupes de ces animaux dans les eaux Antarctique, essentiellement dans la péninsule antarctique et quelques une autour du détroit de Magellan, notamment dans le parc Francisco Coloane.

 

Baleine franche ou baleine australe – Ballena franca austral (Eubalaena australis)

 Baleine franche ou baleine australe

Cet immense mammifère se déplace très lentement, et son corps est tellement chargé d’huile qu’il flotte, même après la mort de l’animal. C’est pour ces deux raisons que cette espèce a été beaucoup attaquée à l’époque de la chasse à la baleine. Elle est aujourd’hui totalement protégée, afin de pouvoir se redévelopper. Les mâles et les femelles mesurent environ 15 m de long, certains pouvant aller jusqu’à 18 m de long, et pèsent en moyenne 55 tonnes avec un maximum de 96 tonnes. La baleine australe est reconnaissable à sa couleur noire ainsi qu’aux callosités blanches autour des yeux. Sa tête est très grande, représentant 35% de sa longueur totale. On aperçoit cette baleine en grand nombre dans le golfe Nuevo en Argentine et parfois à l’occasion d’une croisière dans le détroit de Magellan.

 

Grand cachalot – Cachalote (Physeter macrocephalus)

Grand Cachalot

C’est le plus grand cétacé disposant de dents. Les mâles mesurent environ 15 m de long pour un poids de 40 tonnes environ, alors que les femelles beaucoup plus petites mesurent autour de 11 m de long pour un poids de seulement 22 tonnes. Il possède une énorme tête carrée qui représente le tiers de sa longueur, et un évent caractéristique dirigé vers l’avant gauche, indiquant donc la direction dans laquelle il se rend. Ce mammifère est un plongeur exceptionnel qui peut rester immergé plus d’une heure, et descendre à une profondeur de 3000 m pour se nourrir. Il se nourrit principalement de calmars et de pieuvres, mais parfois aussi de poissons, de requins et de phoques. Sa chasse fut interdite en 1982 par la Commission Internationale des baleines, lorsque sa survie fut en danger. On ne trouve que le mâle dans les eaux froides de l’Antarctique, alors que la femelle reste dans des latitudes plus tropicales.

 

Baleine de Minke ou petit rorqual – Rorcual aliblanco (Balaenoptera acutorostrata)

Baleine de minke ou petit rorqual

Plus petit rorqual, il mesure environ 8 m et pèse entre 6 et 8 tonnes. Son bec est très facilement identifiable car il est étroit et pointu. De plus il est repérable car il a la particularité d’effectuer plusieurs sauts d’affilée hors de l’eau. Il a par ailleurs l’habitude de s’approcher des bateaux et d’y nager tout près. Grâce à son museau pointu, il peut nager très rapidement, ce qui lui permet de se nourrir de calamars ou de petits poissons lorsque le krill est rare. On estime le nombre des animaux de cette espèce à un demi-million, dont la moitié se trouverait en Antarctique.

 

Baleine bleue – Rorcual azul (Balaenoptera musculus)

 Baleine bleue

C’est le plus grand des cétacés et même le plus grand animal de la planète. Cette baleine peut dépasser les 30 m de long et peser entre 80 et 130 tonnes. Le record est de 178 tonnes. Dans l’Antarctique, les baleines bleues se nourrissent surtout de krill, consommant 8 tonnes de ces animaux par jour. Cette espèce fut tellement chassée qu’il en resterait aujourd’hui entre 1100 et 1 700 dans l’Océan Austral. Elle est protégée depuis 1960.

 

Rorqual boréal – Rorcual Sei (Balaenoptera borealis)

Rorqual Boréal © Bgriffith
C’est une espèce elle aussi imposante, d’une quinzaine de mètres. Cette espèce ne se trouvant pas dans les eaux très froides, le rorqual boréal ne s’approche donc pas des côtes de l’Antarctique ou de la banquise. Il est présent en été dans les eaux antarctiques lorsque la nourriture est abondante, afin de constituer ses réserves. Il s’agit du plus rapide des cétacés, pouvant atteindre 50 km/h, mais il n’effectue pas vraiment de bonds hors de l’eau. Il se nourrit de calmars et de plancton. Malgré son nom figurant sur la liste rouge de l’IUCN (Union Internationale pour la conservation de la nature), les japonais continuent de le chasser et de le capturer.

 

Rorqual commun – Rorcual común (Balaenoptera physalus)

Rorqual commun © Chris Buelow
Tout comme la baleine bleue, il s’agit d’une espèce menacée. Le rorqual commun est un peu plus petit que la baleine bleue, pouvant mesurer jusqu’à 27 m et peser entre 35 et 45 tonnes. On le reconnaît à l’asymétrie de couleur, caractéristique rare chez les animaux, que présentent sa tête et son bec : pâle du côté droit et sombre du côté gauche. Comme les autres espèces de cétacés, il vocalise. Malheureusement, on méconnait encore ses chants aujourd’hui.

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