Fernand de Magellan, l’explorateur du bout du monde
Ce navigateur portugais est entré dans la postérité grâce à son projet de tour du monde auquel il ne survivra pas, mais qui lui permettra de donner son nom au célèbre détroit qui sépare la pointe sud du continent américain et la Terre de Feu.
Né vers 1480, à l’aube de la découverte du Nouveau Monde, Fernand de Magellan est issu d’une famille de petite noblesse portugaise. À l’âge de 12 ans, il part pour Lisbonne afin d’être serviteur dans la maison royale, se dévouant d’abord la reine puis à Manuel Ier du Portugal. L’excellente éducation en mathématiques, en astronomie, en navigation qu’il reçoit à la cour, lui permet de devenir un navigateur hors pair en confrontant ses savoirs à l’expérience de la navigation lors d’expéditions en Afrique et dans les Indes Orientales au sein de l’armée portugaise.
En 1517, suite aux refus du tribunal de faire avancer sa carrière en justifiant de supposés pillages auxquels il aurait pris part au Maroc, il décide de changer d’allégeance pour l’Espagne. Quelle qu’en soit la raison véritable, c’est au service de Charles Ier d’Espagne qu’il se fait connaître afin de promouvoir son projet de tour du monde par l’ouest. Outre les honneurs et le prestige qu’elle donne à la couronne d’Espagne, cette expédition est l’opportunité de découvrir la route occidentale vers les îles des Épices. Le futur Charles Quint voit cette proposition d’un œil favorable et met à disposition de Magellan, cinq navires : le Trinidad, le San Antonio, le Concepción, le Victoria et le Santiago. Si la majeure partie de l’équipage est d’origine espagnole ou portugaise, on y trouve aussi des Français, des Vénitiens et des Grecs qui font de ce voyage une expédition européenne.
Dès les premiers mois après le départ de Séville en 1519, de nombreux marins expriment de plus en plus de réticences à l’idée de rejoindre l’océan Pacifique. En Patagonie, en début d’année 1520, les mécontentements prennent la forme de la mutinerie de Pâques sous la conduite du second commandant de l’expédition, l’Espagnol Juan de Cartegena. Il doute en effet de l’existence d’un passage vers l’ouest et surtout de leurs chances de survie dans ces régions froides et désertiques. Fernand de Magellan la surmonte avec de lourdes conséquences. Plusieurs meurent pendant le soulèvement, d’autres sont abandonnés sur les côtes d’Argentine, certains encore sont condamnés puis graciés afin que l’expédition puisse continuer. Alors sur le point de découvrir le passage entre l’océan Atlantique et Pacifique, l’expédition perd tour à tour le Santiago qui s’échoue près des côtes argentines et le San Antonio qui déserte le reste de la flotte.
Après plusieurs semaines passées dans les eaux du détroit nommé d’abord « chenal de Tous-les-Saints », puis rebaptisé Magellan, qui sépare le continent de l’actuelle Terre de Feu, l’expédition découvre les côtes ouest de l’actuel Chili. Puis se poursuit l’exploration à travers la mer sud que Magellan nomme le Pacifique pour les eaux paisibles. Si la flotte est préservée du froid glacial de Patagonie et des terribles tempêtes du Pacifique, Magellan et son équipage souffrent néanmoins d’un manque de provisions et doivent rapidement se contenter d’eau non potable, de rats, de chats et de carrés de cuir décousus des voiles. Au bout de 4 mois, ils atteignent enfin les îles des Philippines avec leurs épices, leurs oiseaux multicolores et leurs paysages idylliques. En contexte, les européens tranquant pour les tuer ou les réduire en esclavage tous les peuples autochtones du continent, ceux-ci percoivent comme un danger l’arrivée de ce navire sur leurs terres. Lors d’une bataille opposant l’équipage aux indigènes de l’île de Mactan, Fernand de Magellan meurt en 1521. C’est le commandant Juan Sebastián Elcano qui achève ce premier tour du monde avec à son bord une vingtaine de survivants. À leur retour, les quelques rescapés de ce périple extraordinaire font parler d’eux dans toutes les Cours européennes. Quant à Fernand de Magellan, s’il est celui qui initie cette expédition et découvre le détroit entre l’Atlantique et le Pacifique, il tombe peu à peu dans l’oubli. Il faut attendre la biographie par Stefan Zweig en 1938 pour qu’il entre au panthéon populaire des grands personnages de l’histoire universelle de l’humanité.
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