30 septembre 2018

Le Chili, s’étendant sur plus de 4700 kilomètres depuis le Pérou jusqu’au Cap Horn, a la particularité d’être coincé entre l’Océan Pacifique, le plus grand du monde, et la Cordillère des Andes, plus longue chaîne de montagne de la planète. La région d’Atacama est sans doute la plus visitée du pays, englobant le désert le plus aride du monde, avec ses étendues de sel, ses dunes ; elle est idéale pour observer les étoiles. Nous avons pu parcourir les alentours de Copiapó, zone peu connue de l’Atacama, qui accueille une diversité fascinante de paysages dans un rayon particulièrement rapproché, entre côte Pacifique et monts andins.

Nous entamons notre périple depuis Santiago du Chili, et nous nous envolons dans la ville de Copiapó, à plus de 600 km au nord. Cette dernière est la capitale de la province III de la région d’Atacama. Elle fut fondée en 1744. Copiapó a la particularité de recevoir des précipitations presque nulle, de même que la plus grande partie des zones de la région d’Atacama, ce qui en fait le désert le plus sec de notre planète. Son économie est principalement basée sur ses ressources minières très riches. Elle regroupe également un grand nombre de sites archéologiques (peintures rupestres, géoglyphes et pétroglyphes, nombreux fossiles d’animaux endémiques) ainsi que des ruines de l’empire inca.

Dès notre arrivée, nous partons pour une exploration dans les dunes autour de Copiapó. Elles sont particulièrement élevées dans cette partie d’Atacama. Le guide nous emmène voir les plus hautes et les plus impressionnantes du continent, le spectacle est époustouflant. Nous ne sommes qu’à quelques kilomètres de la ville, et pourtant nous marchons en plein désert, sur des montagnes de pierre et de sable orangé. La température a ici une amplitude forte, pouvant aller jusqu’à 30 degrés la journée et descendre en-dessous de zéro une fois la nuit tombée. Mieux vaut donc être bien couvert.

Durant notre promenade, nous nous rendons jusqu’à la fameuse mine San José. C’est au fond de celle-ci, à 700 mètres sous terre, que sont restés bloqués 33 mineurs chiliens pendant 69 jours en 2010. L’accident s’est produit le 5 aout 2010 à la suite d’un éboulement dans les conduits de la mine d’or et de cuivre. La catastrophe a été largement médiatisée dans le monde entier et s’est soldée par un sauvetage de tous les mineurs sans problème majeur, grâce à l’envoi d’une capsule sous terre. Après des découvertes plein les yeux, nous retournons à Copiapó pour passer la première nuit de notre périple. Sur place, nous prenons le temps de visiter la magnifique Eglise Bélen et le musée régional d’Atacama.

Nous prenons le lendemain la route vers le parc national Nevado Tres Cruces, proche de la frontière argentine. Nous passons par la boucle sud, via la vallée de Copiapó. Nous avons le temps d’admirer les églises de Nantoco et Tierra Amarilla, puis nous traversons les petits villages miniers de San Antonio et de Los Loros. Etonnamment, la vallée de Copiapó est verdoyante, couverte de vignes et de cultures de fruits et légumes, ce qui contraste avec la sécheresse des montagnes.  Une fois rentrés dans le parc Nevado Tres Cruces, le paysage est incroyable, comme lunaire. Ce dernier est adossé à la Cordillère des Andes, il est perché à 3700 mètres d’altitude, au cœur du massif volcanique homonyme. Il regroupe de nombreuses espèces endémiques, une cinquantaine, toutes protégées. Mais le plus spectaculaire dans ce parc national est sans doute ses lagunes, ces étendues d’eau peu profondes et en général chaudes, qui attirent des milliers d’espèces et créent une véritable bulle de biodiversité. Nous passons le reste de la journée à contempler la laguna Negro San Francisco, la laguna Escondida et la merveilleuse laguna Santa Rosa et ses centaines de flamants roses.

Après une nuit dans l’hostal-refuge de la laguna Santa Rosa, nous partons découvrir les volcans, dans ce massif nord-chilien qui regroupe certains sommets parmi les plus hauts du monde. Parmi les plus impressionnants de la zone, nous observons le Nevado Incahuasi (6638 m), un volcan encore actif, dont le nom signifie la maison de l’inca.  Nous découvrons ensuite le Cerro El Muerto (6789 m), volcan aujourd’hui éteint, et enfin, le plus connu et le plus haut volcan de la planète, le Nevado Ojos del Salado, encore actif et culminant à 6893 mètres. Nous continuons à rouler vers le nord, jusqu’à la spectaculaire laguna Verde, perchée à plus de 4200 mètres d’altitude. Juste à côté, nous pouvons même nous baigner dans les bassins d’eau chaude de la lagune.  Au fur et à mesure que la lumière descend sur la lagune, ses couleurs changent, tout le paysage autour du campement se transforme. Le spectacle des étoiles à cet endroit, sans aucune pollution lumineuse, est vraiment incroyable.

Le lendemain, nous partons vers l’ouest. Nous nous rendons au Salar de Maricunga, entouré de lagunes, de flamants et de monts enneigés. La vue est vraiment magnifique, nous sommes seuls au monde dans cette incroyable région de Copiapó. Nous roulons sur une piste montagneuse, face au stupéfiant Cerro Colorado, cette chaîne de montagne qui offre un dégradé de couleurs unique, tout le long de la route.

Nous roulons maintenant plein nord, vers les thermes de Juncal. Les thermes sont une petite cuvette d’eau chaude coincée entre les montagnes, où nous profitons de la température pour une baignade face aux incroyables panoramas que nous offrent les Andes. Nous longeons ensuite le Salar de Padernales, puis nous nous dirigeons vers l’océan Pacifique. Nous passons tout près de la fameuse route panamericana qui longe toute la côte chilienne jusqu’à Valparaiso, et roulons  quelques heures jusqu’à l’une des plus belles parties de la façade pacifique. Nous nous arrêtons à Chañaral, puis nous longeons le littoral par la playa Blanca, la Bahía Coquimbo et la playa Piquero. Le sable est d’un blanc immaculé et l’eau est turquoise. Même si elle reste un peu fraîche, le bain est des plus agréables ! Tout le charme de la région vient du fait que quelque soit votre route, vous tomberez sur des endroits uniques, cachés, tels des lagunes, de petits villages reculés, des bassins, des montagnes toutes plus incroyables les unes que les autres. Dès lors, il existe des milliers de voyages différents possibles dans cette petite surface du Chili.

Nous nous rendons au petit matin sur l’île Pan de Azúcar, au large de Chañaral. Sur le continent, en face, se trouve la plus grande partie du Parc national du même nom, créé en 1986. Nous profitons de la journée pour nous adonner à la découverte de la faune et de la flore locale. Grâce à une excursion nautique sur la côte, nous pouvons observer au plus près les lions de mer, goélands, cormorans et pélicans du parc. Nous croisons même des manchots de Humboldt, assez nombreux dans la réserve et bien sûr, protégés, l’espèce étant très vulnérable aujourd’hui. Ensuite, nous faisons une grande promenade dans le parc pour en découvrir l’étonnante flore et une faune unique au monde. Nous marchons jusqu’à arriver à un mirador en haut du mont Quebrada Quiscuda, qui nous offre une vue magnifique sur tout le parc et l’île Pan de Azúcar.

Notre journée du lendemain est consacrée à la détente au bord de l’eau. Nous partons de Pan de Azúcar et longeons cette magnifique côte jusqu’à la ville de Caldera. Un peu plus au sud, nous nous arrêtons à Bahía Inglesa, l’une des plus belles plages du monde, à n’en pas douter. Une eau d’un bleu perçant, transparente, un sable doux et fin, avec une tranquillité certaine, en face de notre hôtel. Nous profitons de notre repos mérité pour visiter une partie du parc paléontologique, qui concentre de nombreux fossiles d’animaux très intéressants. Le jour suivant, nous continuons notre exploration des plages chiliennes, en passant par Chorillos, Bahía Cisnes, Bahía Copiapó, Puerto Viejo et même la Virgen, considérée comme la plus belle plage du pays.

Notre périple s’achève à l’aéroport de Copiapó, capitale d’une région qui n’en finit pas de surprendre. Située dans un des lieux les plus arides du monde, la zone regorge de trésors cachés, peu connus et qui valent pourtant tous la peine d’être admirés. La particularité de la région de Copiapó est vraiment cette concentration de paysages complètements différents dans une superficie réduite, à hauteur d’homme, ce qui est rare en Amérique du Sud. On peut y voir le désert d’Atacama, ses dunes, les montages andines, les volcans, les salars, de nombreuses lagunes et des plages merveilleuses, ainsi qu’une culture chilienne très présente mais aussi différente dans chaque endroit où nous nous sommes arrêtés.

Note : Pour les voyageurs non encore acclimatés à l’altitude mieux vaut faire le circuit dans le sens inverse avec une nuit intermédiaire dans le village minier de Portal del Inca situé à seulement 2.300 mètres d’altitude.

 

Joséphine Boone

Carnet pratique

Comment y aller ? Vol Santiago/Copiapó 1h30
Où dormir ? Hôtel Wara, K Hôtel boutique
Un circuit ? Circuit premium dans la région de Copiapó

 

Diaporama

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